LES 5 + 8 h Du CASTELLET - 5 et 6 juin 2010 - COMPTE RENDU
40 Cocc's à l'ombre des 30°C du Castellet
Vous prenez un circuit mythique, ayant écrit les plus belles pages de la Formule 1 française, un lieu à la qualité et la beauté inégalées, le soleil accompagné d'une légère brise marine, et enfin pour agrémenter les soirées une étendue d'eau salée qui a fasciné jusqu'à la Rome Antique ; vous ajoutez une quarantaine de Cocc's rutilantes, près de 200 pilotes, et une ambiance toujours imitée mais jamais égalée... ... et vous avez un week-end de rêve pour les 13h05 du Cocc's Trophy au Castellet !
Petite mise en jambes dès le vendredi soir pour les meilleurs et c'est désormais un lieu commun : rosé de Bandol, mojitos, plage, encore la mer, musique, mal de tête... voire avis de recherche (d'ailleurs si vous avez croisé le petit Jérôme... call Nine One One !). Rien n'est incompatible vous le verrez car ce sont parfois les meilleurs sur cet exercice qui sont les meilleurs sur la piste (cherchez V...).
Au programme dès le samedi matin : briefing !
Chaque absence est tellement lourdement sanctionnée que personne ne manque à l'appel... On enchaine sur les essais libres et chronos dans la foulée. On prend la mesure du circuit, on le redessine un peu pour certains, beaucoup pour d'autres, et au bout d'une cinquantaine de tours de toute façon on tire au sort ! Certains sont vraiment rapides sur la piste et heureux au tirage... et là il faut se poser des questions...
Partent donc en première ligne la 9 de SPI, la 3 de Eurodatacar, suivi de près par la 77 de Tetris et la 14 de Spebi etc. Avant le départ de la course, petite mise au point, mise en grille sous un soleil de plomb, et un départ pour 5 heures avant de retrouver les nuits endiablées de Bandol.
Le départ est lancé, et le rythme est tambour battant, malgré l'absence dudit instrument. Trois Cocc's donnent le tempo : la 111 de Delorme Compétition, la 9 de SPI, et la 4 de Eurodatacar. Au bout d'une heure ils se tiennent dans un mouchoir de poche, talonnés par la meute de 14 Cocc's séparées par un petit tour. Les tours s'enchainent et la bonne humeur fait rage dans les stands.
On ne remerciera jamais assez Bernie pour nous avoir construit une si belle aire de jeu ! C'est véritablement le 5 étoiles Palace ! La découverte de cet écrin paradisiaque pour pilotes est toujours un grand moment. Pour ceux dont c'était la première fois, ils s'en rappellent désormais comme de leur première fois.
Après ces 5 heures de bonheur, et quelques figures artistiques sur la piste, quelques dépassements héroïques, quelques trajectoires approximatives, le damier tombe sur la 4 de Eurodatacar. Elle devance d'un cheveu la 111 de Delorme Compétition et la 31 de V-Ri 1. La 17 en l'absence de Ludovic, blessé au genou en voulant sauver la veuve et l'orphelin, n'a pu finir que quatrième (ses coéquipiers lui souhaitent un prompt rétablissement afin qu'ils retrouvent très vite les marches du podium).
Belle performance de la 87 de BLS Location qui finit à la 28ème place, pour une première participation. Honnêtement vu l'état de fatigue du matin, on ne pensait pas qu'ils pourraient sortir du stand... Notre équipage 100% féminin des Opalines progresse régulièrement. Elles gèrent le stress formidablement et commence à prendre confiance. Messieurs, même s'il reste encore un peu de marge, regardez bientôt dans vos rétros...
Zioup, voitures et mécanos au repos, podium, joie et allégresse. Il est alors l'heure de faire ripailles et moult libations. Au choix petits diners entre amis au bord de l'eau, ou une soupe et au lit. Car sur le Cocc's Trophy quand c'est fini, ça recommence !
- 2 -33ème
N°46 - ANDROS - 3 - 22ème N°81 - POLE POSITION 81
Dimanche ...
Le coq avait à peine eu le temps de chanter, que déjà la Cocc's était en place prête à vibrer de plaisir durant 8h05. Pour la grille on prend les mêmes, on les mélanges, et on recommence... d'où cette fois la 23 du Team Buzeau en pôle et à ses côtés la 11 de SPI. En deuxième ligne la 31 en embuscade et la 5 de Eurodatacar.
Drapeau vert, pour ceux qui n'ont toujours pas compris après 4 courses, et c'est le départ. Le rythme n'est pas moins élevé, et l'envie d'en découdre peut être encore plus forte que la veille... voire pour certains un peu trop forte. Après une heure et quelques sanctions, douze voitures sont dans le même tour, emmenées par la 4 de Eurodatacar, la 31 de V-Ri-1 et la 17 de A3 Compétition. Derrière c'est klaxon, appels de phares des 66 Feel Race, 75 Paris By Night, 111 Delorme Compétition, 24 de Dupon Puype, 331 A3 Compétition, 8 Defi Performance, 14 Spebi, 77 Tetris, 9 de SPI. La bataille bat son plein. Les femmes et les enfants sont aux abris... sous la climatisation. Même les oiseaux se sont tus.
Rapidement la tête de course est prise d'assaut par la 111 Delorme Compétition, alternativement avec la 4 Eurodatacar. La 31 remonte progressivement et s'installe dans le trio de tête, fort d'un petit soucis de la 17.
La 24 fait alors le siège de la troisième place, mais en vain. Les heures passent. Tout le monde tient bon, à part Söderling, mais j'aurais fait pareil !
Et là, la température sous certains casques a du atteindre un seuil trop important, faisant perdre de vue l'objectif principal en Cocc's Trophy.
Comme le disait l'évêque de Pennsylvanie : « L'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu » et de s'être fait plaisir en ce qui nous concerne plus particulièrement.
Rebondissement !
Après environ 7h15 de course, et dans la fougue d'un duel des plus amicaux, la 4 en tête et la 111 dans sa roue doublent sous drapeau jaune... vidéo à l'appui.
La sanction est alors immédiate et bien connue de tous : Stop & Go, dont la durée avait été portée à 3 minutes depuis le matin.
Les deux leaders sont arrêtés simultanément.
Ils repartent de concert et là oublient largement notre évêque chéri et surtout la fin de ses précieux conseils.
Du coup la sanction est évidente et naturellement c'est l'exclusion.
Il est bien dommage de finir une course ainsi, la responsabilité en incombe uniquement aux pilotes qui sont seuls maitres de leurs actes, et notamment de la pression à exercer sur la pédale du milieu.
Ceci fait naturellement bien les affaires de la 31 des V-Ri-1, de la 24 de Dupon Puype et de la 17 A3 Compétition, qui héritent du coup du podium. Encore un peu et la 77 de Tetris montait sur le podium même avec Franco (dixit Franck et Jean Pierre, alors qu'il est le plus rapide des trois !).
Très très belle 7ème place de la 999 de TFE, et le tout grâce à Shirley, notre femme la plus rapide du week-end, qui a su bien manager son équipe, parfaire les trajectoires de ses équipiers...D'aucun disent qu'elle est largement la plus rapide de chez Ketchum.
On salue aussi la performance des petits jeunes qui s'essayaient pour la première fois à la Cocc's, entre autres la 356 des Lionceaux, et sur la 1 de Debard Automobiles le fils du champion en titre. Globalement, et même dans les détails, vous l'aurez bien compris : C'ÉTAIT LE PIED TOTAL !
Allez patron, remettez nous ça !
Prochaine tournée générale à Charade les 10 et 11 juillet, et promis les volcans vont se réveiller.
Le Eyjafjöll n'a qu'à bien se tenir, et Apichatpong Weerasethakul n'aura qu'à faire des images !
