LES 7 h De charade - 10 et 11 juillet 2010 - COMPTE RENDU
Cocc's trophy
+
charade
=
20/20
Éruption de bonheur sur Charade !
Point de lave mais que du bonheur au milieu de ces vieux puys. Comment ne pas succomber aux charmes et à la magie de ce circuit si technique et bucolique. Une attention de tous les instants a été nécessaire pour les pilotes afin de ne pas heurter un mur qui tenterait par hasard de traverser la piste. Tout le monde a été très sage, malgré le rythme très soutenu.
Bilan 20 voitures au départ, 19 à l'arrivée. Le hasard, qui fait parfois bien les choses, nous avait permis d'obtenir une date de dernière minute sur ce circuit tant rêvé. 20 équipages ont changé leurs plans de vacances afin de pouvoir se prendre pour Jackie Stewart ou autres Jean Pierre Beltoise (vous pouvez les compter ils sont en photo sur la ligne de départ).
Les meilleurs des meilleurs étaient bien là !
Pour ne pas changer une formule qui gagne, nous avions rendez-vous dès vendredi soir pour la première prise de contact (pas du full).
La chaleur torride rendait les corps moites et les gorges sèches. La soirée fut donc very hot. Par chance le lendemain la pluie a fait quelques apparitions.
Il faisait du coup une température acceptable, mais au delà, qu'il était bon de voir des hommes, des vrais, s'escrimer sur ce tracé si technique sous la pluie : un grand moment de bravoure !
Le grand Bertrand Balas en a encore profité pour faire la démonstration de son talent sur piste à l'adhérence relative...
Briefing largement développé compte tenu du site, cours théoriques de haute volée, et c'est parti pour les essais.
Certains, largement sûrs d'eux, sont devenus un peu plus humbles, tandis que d'autres prennent confiance. Il faut savoir dompter les murs...
Le presque local de l'étape, qui avait même roulé à l'époque sur le grand tracé (c'est dire l'expérience qu'il a...), décroche la pole position. Derrière Bertrand Balas sur Eurodatacar 3, on trouve un Philippe Illiano des grands jours sur SPI. Le problème c'est qu'il n'arrivait pas à le suivre sur l'intégralité du circuit... L'écart n'est que de 0,478 seconde !
Dans le sillage le vrai local de l'étape, Laurent Fradetal, assure à la 17 de A3 Compétition la troisième place. La 31 de V Ri One, sans le Ouaouane, est un peu à la traîne, cinquième.
Vers le fond du classement (dernier) on trouve un Maxime sur les Copains d'Abord à 8,848 secondes, mais pour expliquer aux lecteurs nombreux de cette chronique, il arrivait d'Argentine et souffrait donc d'un décalage horaire défavorable, et en plus il était mal assis dans le siège, et en plus il a un problème respiratoire, et en plus il avait chaud...
Après tous ces efforts pour rien, nous avons procédé au tirage au sort.
Nous vous promettons sur l'honneur que ce dernier a bien été réalisé par une main innocente, et pas celle de Julia, mais c'est encore la 9 de SPI qui se retrouve en pole position. A ses côtés, avec un rien de pression et sans Philippe, la 421 des Opalines précède la 64 de Cosa Nostra Racing et la 17 de A3 Compétition. La 19 des Copains d'Abord ferme la marche.
Il y en a qui sont rapides sur la piste et au tirage au sort, alors que d'autres sont lents sur la piste et dernier au tirage... allez comprendre !
Une dernière petite pluie d'orage pour la soirée, et c'est la Nigth Party Session qui commence. Ce n'est que ripailles, accolades, rires, camaraderie, joie et allégresse. Une excellente soirée entre amis. Là dessus une bonne nuit de sommeil et c'est reparti pour l'aventure.
Dimanche la donne est complètement différente : c'est la caliente !!! Ooooooooooooooh ami qu'y fait chaud !!! Pour le départ du matin, notre grand stratège en action (les origines de Jules César coulant dans ses veines), il Felipe prend les commandes de la course au volant de la 9. Sur ses talons le petit Bertrand, lui aussi auteur d'un bon départ, le gratifie de quelques appels de phares.
Le rythme est infernal, vulcanien, terrible. La 421 des Opalines s'accroche.
Au bout de quatre tours, après une sortie de route de la 6 de Metrologic, on sort le safety car (et ce sera la seule fois !) : ça y est c'est vérifié, il ne faut par rouler dans l'herbe humide sinon ça glisse !
On relance.
Le rythme est toujours aussi élevé.
Après une heure de course la 31 de V Ri One est déjà en tête, et déjà en bagarre avec la 3 de Eurodatacar et la 17 de A3 Compétition.
Les changements aidant, certains reculent dans les classements. D'autres en profitent pour se positionner comme la 64 et la 20 de F2R nos chers cousins belges. Au bout de la deuxième heure la 331 de A3 Compétition pointe à la quatrième position, souhaitant largement postuler pour le podium. Pour aller vite et respecter les départs il faut donner à Titi (vous le reconnaitrez aisément vu qu'il a le même gabarit que le Titi de Gros Minet...) de la charcuterie italienne...
La 8 de Défi et Performance affiche elle aussi ses prétentions : on veut être sur le podium même sans Greg ! C'est peut être lui qui freine habituellement, allez savoir...
Et elles tournent, tournent, tournent, tournent, toutes derrières la 31 de V Ri Bip Bip One.
Et là PAF, le damier !
Avec dans l'ordre la 31, la 17, 3, 8, 1, 20, 331, 56, 9, 421 etc.
A table ! Miam miam miam et en voiture... no siesta !
La relance est terrible, et le départ se fait sur un rythme très très élevé. Eric avait bien fait de s'endormir à table... Il emmène la 31 toujours talonnée par la 3 et la 17.
Pas le droit à l'erreur.
Au bout de la quatrième heure les prétendants se précisent : aux pieds des marches on trouve la 8 de Defi et Performance, puis encore des locaux avec la 1 de mon Forez Gump.
Metrologic reprend la piste après un gros travail du team Défi et Performance.
SPI recule dans le classement, Fafa oblige.
Certains, et pas seulement les gros, souffrent de la chaleur. Le dénudement est total pour quelques pilotes qui n'hésitent pas à atteindre des extrêmes...
D'autres affectionnent les drapeaux de couleur très foncée. Forcément ça retarde !
Heureusement pour l'intérêt des passionnés qui suivaient cette course haletante, merci à eux, l'équipage de la 31 devient fou.
Mais toujours en gardant l'esprit d'équipe, c'est à dire que chacun des deux pilotes perd pied. Certainement un déficit d'alimentation du cerveau en oxygène, problème très récurent chez une partie de la population des pilotes automobiles.
Le premier, Eric rate la fenêtre de changement, et le second du coup repart avec un 52 km/h dans les stands. Champions du monde !
Jamais tout ceci ne serait arrivé si Antoine, leur team manager et pilote habituel (retenu pour des raisons conjugales bien plus qu'évidentes compte tenu de son taux quotidien d'absentéisme) avait été là.
Paf, stop and go !
Ceci fait bien les affaires de la 17 et de la 3, qui en profitent naturellement.
La 31 repart troisième, mais toujours dans le match. Pendant ce temps SPI souffre des performances des petits pinceaux. Et paf, stop and go !
La bataille fait rage entre la 1 et la 8 pour la quatrième place, voire, qui sait, une troisième...
La chaleur est toujours omniprésente en dehors des voitures. Chaque personne est physiquement diminuée, et pour certains c'est du coup très dur... Personne n'ayant pensé un jour à climatiser ces voitures (normal vu la température en Belgique...), à l'intérieur la situation est tout simplement dantesque. Surtout dans le passage où il descend chercher sa belle.
Tout ceci n'empêche pas nos petits de la 31 de reprendre la tête au bout de la sixième heure, pour ne plus la rendre jusqu'au damier tant attendu. Moi même au moment où je vous écris j'ai terriblement soif et la conclusion risque donc, pour votre plus grande joie, d'être extrêmement rapide. La 3 de Eurodatacar s'accroche du coup à la deuxième place, et la 17 de A3 Compétition à sa troisième mais un peu plus loin suite à un léger problème dans la cinquième heure.
Ce trio ne changera plus jusqu'au finish.
Constituant ainsi un superbe, même s'il manque cruellement de femmes, podium scratch.
Pour la quatrième place c'est la 8 de Défi et Performance qui prendra d'un cheveu le meilleur sur la 1 de Forez Gump. La 20 de F2R, faute à un léger accrochage, termine septième.
Pour leur première participation des filles de la 81, on soulignera une très belle huitième position. Gageons que si elles reviennent, nous ne les retrouverons que plus haut dans les classements.
Le plus important, l'essentiel, est bien évidemment le plaisir collectif que l'ensemble des participants ont pris lors de ce week-end de franche camaraderie.
La course automobile nous la concevons ainsi sur le Cocc's Trophy. Demandez leur, regardez leurs têtes... manifestement ce week-end à Charade a fait 100% d'heureux.
Comme quoi le bonheur c'est simple, et ça sent plutôt l'essence.