Les 5+7=12 heures du Castellet - 21 et 22 mai 2011 - COMPTE-RENDU
Fermez
les yeux...
Imaginez
le plus beau de tous les circuits,
imaginez 58 voitures rutilantes,
imaginez 232 pilotes détendus,
imaginez le bleu du ciel sans
l'ombre d'un nuage, imaginez
la mer (celle de Bandol et pas
celle de Calais...), imaginez
une boisson rafraîchissante à base
de houblon...
Vous
y êtes
? Que voyez vous ?
RIEN
QUE DU BONHEUR !!!
Voilà bien
résumé notre
week-end sur le circuit magique
du Castellet, en version très
précise
de 5,842741 km.
Tout
a commencé dès
le vendredi après
midi (voire le jeudi pour certains…),
le soleil était
déjà de
plomb et d'aucuns profitaient
des plaisirs locaux. Retrouvailles
après
ces longues semaines depuis le
beau week-end sarthois. Joie
et bonheur dans les cœurs...
et au bord de l'eau. Une petite
nuit de sommeil là dessus
et on enchaîne
sur un briefing dès
l'aube. Ça
c'est pas Fun Cup ! Il suffit
pour bien le mesurer de constater
les mines défaites
et endormies des quelques pilotes
qui n'avaient pas séché le
briefing (nous rappelons que
l'absence de présence
au briefing est sanctionnée
par une amende forfaitaire de
4.752,00 € H.T...).
Tout
de suite après,
on enchaîne
avec les premiers essais libres.
Déverminage
de mai. Les prétendants
s'affichent ostensiblement. Derrière,
la bataille bat son plein. Les
uns débutent,
les autres progressent. Chacun à son
rythme, le tout pour faire une
belle mélodie.
Particularité du
week-end, au Castellet la course
est divisée
en deux : la voiture réalise
12h d'endurance, car pas de mécanique
entre les deux courses, et les
pilotes eux ont deux courses
bien distinctes. Samedi 15h,
départ
de la course sprint avec un format
de 5h... toujours under the sun.
So hot baby !
Départ
canon du petit Greg au volant
de la
10 de Feel Race.
Comme disait un ami que nous
ne nommerons pas, secret professionnel
oblige : "...
pas de mérite,
il est jeune, en pleine santé,
et pèse
32 kilos tout mouillé...".
Certes certes, et nous abondions
donc dans son sens : "...
je suis bien d'accord avec vous
Monsieur Eburderie...". La
77 de Tetris n'avait
pas l'intention de se laisser
faire et accrochait son wagonnet
juste derrière,
mais devant un Senior Illiano
des grands jours, à la
troisième
place au bout d'une heure sur la
911 SPI.
Il devait vouloir faire une
démonstration
pour quelqu'un(e)... Quel talent
! Mais n'allez pas croire que
ces trois là s'étaient
déjà isolés.
Après
une heure de course, ils étaient
encore 28 voitures dans le même
tour. So hot hot baby baby !
Puis
viennent les premiers changements,
et là les
choses bougent quelque peu...
S'installent en tête
la 164 de Delorme Automobile,
la 77 de Tetris, la 10 de Feel
Race, la 216 de PVI ASH, et la
24 de Dupon Puype. Ce quinté au
bout de deux petites heures n'est
pas tranquille pour autant. Les
prétendants
sont encore 22 dans le même
tour. De répit
il n'y en aura point jusqu'au
damier, et 9 voitures resteront
dans le même
lap. Quelle bataille !
I'm
burning !
Au
final, après
tous ces espoirs, toutes ces
années,
tous ces cierges, après
avoir lutté contre
le sort, le mauvais œil...
l'équipage
de la 77 de Tetris s'impose enfin
! Une victoire largement méritée,
et un plaisir immense pour ces
valeureux pilotes. Juste derrière,
on retrouve la 216 de PVI ASH
et la 140 de SPEBI pour leur
premier podium eux aussi. Les
p'tits pinceaux ont démontré toute
leur compétence
et leur talent. Il a fallu faire
quelques concessions : au lit
de bonne heure, plus de tarot,
plus de whisky, plus de cigares...
Des hommes nouveaux quoi ! De
vraies machines !
Ô
joie
sur ce podium ! Et ce malgré les
réflexions
mesquines de Julia...
Comme
ce sont des courses internationales,
largement primées,
du coup samedi soir tout le monde
au lit à 21h.
Coaching à la
Guy Roux !
LES
PODIUMS (course 1)
GÉNÉRAL
-
1 -
N°77
: TETRIS
-
2 -
N°216
: PVI
ASH SW -
3 - N°140
: SPEBI
CORPORATE
-
1 - N°118
: L'EQUIPE
-
2 - N°151
: TTM
COMPETITION
-
3 - N°191
: SPEBI
LUCKY
-
40 e - N°266
: JORGE
RACING TEAM
-
50 e - N°83
: RKM
COMPETITION
-
51 e - N°45
: LA
FINANCIERE DE L'EUROPE
Dimanche
matin : Re-so hot baby !
Départ à 9h30,
la température
au sol est déjà de
27°C.
A l'intérieur
des casques, entre les deux oreilles,
elle frôle
les 72°C...
ceci explique aussi cela ! Les
58 bolides s'élancent à une
vitesse relativement proche de
celle du son (ce ne sont que
des coccinelles quand même...),
pour 7 heures non-stop. Les relais
s'enchaînent.
Les uns se déchaînent,
pendant que les autres se contiennent. On
se dénude.
On s'hydrate. On est bien Tintin
! Pendant ce temps là,
certains en profitent et prennent
la tête
de la course après
une heure de sprint. Les p'tits
pinceaux sont déchaînés
sur la 140, suivie de près
par la 121 de A3 Compétition,
et la 141 de Eurodatacar.
Mais
les autres prétendants
sont en embuscade et vont faire
une approche très
nette dès
la deuxième
heure. Pour le quarté on
retrouve la 216, la 140, la 94
du team Vincent Perrin et la 77.
La course bat son plein. Les sourires
sont sur les lèvres.
Quel circuit superbe, quel cadre
somptueux ! Certains ont néanmoins
un peu de mal à respecter
les lignes de courses. En fait,
ce sont plutôt
toutes les voitures, à part
peut être
celle des Opalines version Fémina
(sauf quand c'est Valentine qui
est au volant...). Chacun dans
son team a son exception ! Vivement
que l'on roule à Macao,
cela apprendra aux vaillants pilotes à respecter
les lignes de course... Mais revenons à nos
agneaux ! Les déconvenues
des uns font le bonheur des autres.
La 133 de A3 Compétition
fait son apparition dans le trio
de tête
au bout de 4 heures. La 140 ayant
perdu un peu de sang froid, se
trouve reléguée à la
6ème
place. Les trois autres tiennent
bon. Mais la 83 de RKM Compétition
se rapproche ; Antoine, après
avoir vérifié la
veille si les Fun Cup sont équipées
de coffre, prend grand soin de
son radiateur, et ça
va bien mieux.
Re-so
hot hot baby baby !
Les équipages
commencent à fatiguer.
Les cerveaux manquent d'oxygène
et les corps d'hydratation. La
course tire à sa
fin. Tiens bon Roland ! Quel
final ! La direction de course
s'empare du manche orné de
damiers. On me signale le number
one en approche : "Tête
de course au poste 14, en approche
régulière".
Le grand manitou lui fait signe
qu'il reste un tour à parcourir.
Et
là c'est
le drame ! Le pneu arrière
droit est largement sur la jante.
Suspense... Tiendra-t-il le rythme
? Que les femmes détournent
les regards des enfants. C'est
insoutenable. Ce serait la passe
de deux pour la 77... Tetris
sur la plus haute marche un jour
c'est déjà grand...
mais deux jours !!! I believe
in God ! Les gens qui ont pu
douter, ignoraient forcément
que le grand Franco était
alors au volant. Maîtrise
totale de la situation. Le dernier
poste hurle dans la radio, le
directeur de course perd une
oreille mais aperçoit
au loin la voiture de tête.
Tel Flash Mc Queen, la Fun Cup
77 se tient fièrement
sur ses trois roues. Elle s'extirpe
péniblement
du dernier virage droite, avec
en point de mire ce bout de tissu
: "Vite
agite le !!!" La
victoire de la 77 est totale
! Sous les acclamations de la
foule en délire,
les hourras et les bravos. La
77 est la reine du Castellet.
Les bureaux de Tetris sont transférés à Bandol.
Le trio est consacré,
touché par
la grâce.
La 94 s'empare de la deuxième
place, pour leurs premiers tours
de roues en Fun Cup (ça
promet pour la suite), et la
140 profite des déconvenues
moteur de la 133 pour s'adjuger
la troisième.
Doublé pour
eux aussi.
Quel
talent ! C'est énorme
! WahoOO000OOouh!
Un
message de soutien à leur
femme qui vont revivre ces courses
pendant des mois, à leurs
enfants maltraités
par un père
ressassant toujours : "Je
t'ai raconté le
jour où j'ai
gagné au
Castellet ?", à leurs
petits enfants à venir...,
nous organisateurs demandons
officiellement pardon.
D'ici
là,
on se retrouve à Magny
Cours pour un moment historique
: la première
course de 24h Fun Cup en France
pour les 10 ans de la Fun Cup
France.