Les 3+7=10 heures de Nogaro - 20 et 21 octobre 2012 - COMPTE RENDU
Un temps de canard pour changer ...
Nos doigts tremblent à la rédaction de ces quelques lignes.
Le clavier est humide.
Il pleut à l'intérieur.
Nos cœurs sont gros.
Le temps n'est plus aux explications, discussions, tergiversations.
C'est bien là.
Nous y sommes.
La saison est finie !
La tête résonne de tous ces souvenirs qui nous mettent en joie. Dans un même temps, nous sommes tristes à l'idée de ces longs mois d'hiver.
Nous arborons la même tête que la Joconde (pas la version jeune, l'autre). C'est vous dire le déchirement.
Nous n'avons même pas l'âme à dépasser le sujet, verbe, complément (tu vois Alain, c'est possible en période de grand désarroi !).
Ces premiers gribouillis ne reflètent cependant pas notre week-end. Les cinq dernières minutes seulement.
Nous avons connu un grand week-end. A la vision des photos vous comprendrez qu'il n'a pas été grand par la météo.
Quel doux euphémisme ! (et ce n'est pas que billevesée Vincent R.)
Quel temps pourri !
Cinq courses sur huit, comprenant Spa, où nous avons connu les affres de la météo. Capricieuse dites-vous ? Nous dirions DE MERDE ! Si on ne peut plus faire confiance au sud ouest ! Et pourquoi pas donner le code de sa CB à notre Hollandais de président. Tous les repères se perdent.
Par chance quelques valeurs sures subsistent (non Jérôme D., "subsistent" n'est pas un gros mot). C'est pourquoi, dès le vendredi soir, c'est parti en sucette (sucette dont l'inventeur est Pierrot Gourmand, qui n'est pas le pseudo d'un acteur douteux, mais la célèbre maison corrézienne).
Des apéritifs partout. De la convivialité comme s'il en pleuvait. Et pour pleuvoir, il pleuvait. Le seigneur a même inondé sa propre maison. Certainement dégouté par l'affairisme local outrancier. Un grand lavage d'automne. Pour ce dernier exercice je vous laisse les clefs de la compréhension afin que certains ne lisent pas quatre fois le compte rendu pour le comprendre. Soit une bonne demi journée (Jean Pierre R. souhaiterait plus de productivité de Vincent R.). En gros il y a eu des inondations à Lourdes. Les inondations furent nombreuses dans les gosiers aussi. Certains ont largement débordés.
Le Concombre Masqué a même frappé la 10 de Baticonfort. Imaginez l'odeur durant tout le week-end... Quelle ambiance !!! Dans tout le paddock de l'allégresse. Vous alliez de structure en structure, de porte en porte, de camarades en camarades. Ce n'était qu'une grande fête. Les teams se mélangeaient. Les équipes se mélangeaient. Les corps moites aussi. La main dans la main et la zigounette dans le pilou pilou. C'est beau la nature. C'est beau l'amitié. Ces liens quasi sacrés qui se créent.
On soulignera ici la performance de notre Polo à tous, qui nous a régalé d'huitres et d'ormeaux délicieux. Bien sûr dans sa grande mesure il y avait de quoi nourrir tout le département et abreuver toute la région pourtant alcoolique c'est bien connu. Un seigneur !
Pendant ce temps les SPEBI, sont partis en douce. Ils se retrouvent dans leur petit gîte, discret, douillet, aux frigos bien remplis, la panse farcie et la tête en biais. La triste mine de samedi matin en témoigne. On rendra ici hommage à cet équipage de SPEBI qui incarne l'esprit Fun Cup comme personne... ou presque ! Ils bataillent le titre avec la 83 de nos VRiOne, la 33 de F2R, la 60 de PTCMBA (au Val de Vienne)...
Quelle tristesse d'avoir trop peu de vocabulaire, et si peu de style.
Du coup nous ne pouvons décrire avec justesse cette ambiance incroyable. La deuxième partie de soirée, la troisième et la quatrième, se sont déroulées à la Brasserie Les Cordeliers.
Lieu de pèlerinage local. La décence, la pudeur, et le fait que certains enfants des protagonistes soient en âge de lire, nous obligent à jeter un voile pudique sur cette partie. Il paraitrait que Jean Pierre M. erre toujours nu dans les couloirs du Solenca... c'est dire !
Ce qui nous amène directement, mais difficilement, au samedi matin. Le plafond est toujours bas. Pas seulement dans la tête.
Il pleut, les gens sont contents.
L'appréhension se lit sur certains visages. Quelques sourires sont crispés. D'autres au contraire sont sereins (pas Titi, enfin pas Titi G., mais Titi et Gros minet... le serin !), sûrs de leurs compétences.
Pour les derniers ils sont confiants car la pression exercée par leur casque sur les tempes compresse le cerveau de telle sorte qu'aucune lucidité ne soit possible. La couche de neurones du cerveau formant le cortex du lobe pariétal est rendue inopérante.
Il arrive à des gens très bien, d'être littéralement transformés une fois dans la voiture. Ce phénomène identifié depuis peu, a reçu le prix Nobel de médecine la FIA. Ceci explique désormais beaucoup de choses. En revanche cela n'explique rien pour ceux qui sont déjà givrés avant de monter dans la voiture, mais nous n'en connaissons pas. Ou peu. Quand même...
Les Fun Cup s'élancent pour cette séance d'essais libres. Cinquante neuf au total. Magnifique score en ces temps compliqués. Témoignage superbe de la confiance accordée à cette formule sans pareil, dont le succès tient à la sympathie de l'ensemble de ses participants. Vous êtes tous formidables !
A ce stade de l'écriture, même si c'est au clavier, nous pensons que nous pourrons battre des longueurs.
Vous ai-je déjà parlé de la réforme de Clisthène, en -508 avant JCVD, qui jette les bases de notre démocratie moderne ?
À travers cette réforme, il concéda au peuple la participation non seulement aux décisions politiques mais aussi aux fonctions politiques en échange de son soutien. Cette réforme repose sur la réorganisation de l’espace civique. Elle intervient bien avant celle de Périclès, qui accorda le misthos (salaire) afin de faire participer les citoyens les plus pauvres, et leur permettant du coup de chômer une journée. Périclès est plus connu pour ses actions militaires. Nous pensions qu'il était bon de le rappeler.
Et sur la piste, les boucles (pas d'or) s'enchainent comme certains corps la veille. Ne jugez pas ! Ni les boucles, ni les chaines ! Il est fort difficile de maitriser ces bêtes sauvages de coccinelles. La piste est comme l'intérieur de bon nombre de combinaisons.
Du coup ça glisse fort !
Les prestations sont diverses. Le plaisir est total. Mais humide (non Marc Olivier... toi c'était un Numide, c'est autre chose, fallait pas lui parler sèchement) !
Les réglages s'effectuent, on trouve des bases. Nogaro sous la pluie est une première. Il faut s'adapter et trouver la bonne formule. Pas simple.
On démarre pour deux heures d'essais qualificatifs. Les genoux s'entrechoquent dans la 95 de SPI 2. Ce week-end, nous avions la visite des filles de Philippe Illiano : Sabine, Marion et Roxane. Nous vous invitons ici à la plus grande méfiance : à l'attention de jeunes écervelés, elles ont pris la grâce et la beauté de leur mère, mais elles ont aussi hérité du caractère de leur père... surtout la deuxième !!! Première course pour certaines. Tension palpable. Mais elles sont bien entourées. A leur côté, et pour sa toute première fois lui aussi, le jeune Ferté. Celui dont on doit taire le prénom, commençait sa carrière de pilote automobile. L'émotion de papa Alain était immense. Il lui prête son casque, fait toutes les blagues habituelles. Le petit veut se faire adopter depuis...
M'enfin ! On fêtait aussi le retour des Kubik... vous n'allez pas être déçus !
Assez peu de chiffon durant cette séance. La pluie a l'avantage de calmer les ardeurs des plus entreprenants (sur la piste uniquement).
La 149 de DN'S est à nouveau en grande forme et signe la pole. Elle devance d'un poil le jeune premier de la 201-666 de Orhes Lucifer, Sébastien Dumez. La 911 de SPI, en route pour le titre, est troisième, devant la 133, A3 Compétition.
Encore un retour, celui de notre Titi G. (pas le serin, celui qui a le physique serein), qui nous avait tellement manqué. Pas seulement pour la cuisson des ormeaux. Fameux ! Pas seulement pour sa démonstration de taureau. Superbe ! Pas seulement pour avoir ruiné le Paquito (2 morts, 3 blessés, et on ne vous parle pas des infections bactériologiques vu qu'il était torse nu...).
Enorme !
Un régal de Titi ! Son Gros Minet, très gentil aussi, était resté à la maison !
Un bon briefing là dessus pour laisser reposer les ingénieurs ingénieux. Briefing largement perturbé par Pascal A., comme à l'accoutumé. Lui au moins on est sûr qu'il est resté jusqu'au bout ! Valeur sure ! La planning du week-end était particulier pour cette dernière course de la saison. Bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !!! Pleurs !!! Snif !
Une première course de 3 heures le samedi. Une seconde course de 7 heures le dimanche, mais pas trop tôt... il valait mieux !
Tirage au sort de la première grille. Deux chapeaux. Pour la grille du lendemain, on inverse à l'intérieur des chapeaux celle du premier jour.
Certains grands mathématiciens cherchent encore...
Pour avoir plus de crédibilité, que de prendre un Alloin, dont on a pu juger l'innocence à Ledenon, nous avons choisi de prendre un Amand.
Plus discret, il n'a pas donné la pole à son père. La 216 de PVI ASH JLL et la 31 de Fun Cox 31 avec un jeune débutant au volant : Didier Moureu. Derrière la 266 JRT, et la 7 Yaka Rouler.
La 9 Neowebcar.com, pour sa première participation en Fun Cup France, démarrait à la cinquième place, aux cotés de nos banquiers préférés, la 165 de Cocc's In Hell. Nous souhaiterions ici faire une mise au point : arrêtez de toujours dire du mal des banquiers ! C'est trop facile ! Ils vous prennent votre argent et vous dites du mal ! C'est trop facile ! Une fois qu'ils vous en ont pris un maximum, ils ne veulent plus vous en prêter, et vous dites encore du mal ! C'est trop facile ! C'est plus compliqué que cela ! Il faut savoir quoi faire de plus 4 milliards de résultats chaque année ! Ce n'est pas simple ! Réfléchir à comment embourber un peu plus ses clients pour faire 6 milliards l'année suivante... c'est un métier ! Soyez un peu gentil... les nôtres, eux, sont mignons !
Afin d'assurer un minimum de sécurité nous avions mis la 226 de Kubik en 56ème place. Précaution inutile. Un retard à l'allumage les contraindra à un départ depuis les stands. Le pauvre Lionel, qui doit subir les affres quotidiens de Marc Olivier notons le bien, part avec la tâche ardue de tout remonter. Non il n'y a pas de podium de la plus belle remontée, mais ils auraient pu y figurer terminant 15ème.
Le départ s'effectue sans encombre. Mais avec concombre pour Pascal A.
Le premier tour pas mal. Et dans le deuxième tour, c'est là que Gérald R. prend sa première grosse caisse du jour !
Dans ce départ effréné, Didier M. prend son pied. Il en profite car à son âge ce n'est plus si souvent... qu'il prend la tête d'une course.
La joie n'est que de courte durée car rapidement, soit à peine trois tours plus tard, c'est notre Alain F'Cocc's qui s'empare des commandes.
Son sillage est fort rempli : au bout d'une heure ils sont toujours neuf dans le même tour. Dans l'ordre la 10 de Baticonfort, avec Pascal A. au premier relais (mais non je déconne...), la 149 de DN'S Racing, la 140 de SPEBI, avec Jean Pierre R. au premier relais (mais non je déconne...), la 164 de Delorme Compétition, la 13 de EPRIM SKR, avec Bruno L. au premier relais (si si c'est sérieux), la 11 de Ball Events, qui a fait plus de 27 secondes de course cette fois (on sent que le chef est là !!!), la 206 de Défi Performance, mais c'était avant leur leçon de mathématiques, et la 216 de PVI ASH JLL qui avait retrouvé la quiétude dispensée par son pilote le plus Sage, absent à Ledenon (en retard du moins).
Le tempo est donné. La marche est menée tambour battant. La tambour est tenu par le petit lapin de Duracell. Faut suivre !
Il est quatre heure, et il est grand temps d'une petite crêpe chez nos amis de RKM.
Comme le soulignait si bien Marc E., le grand frère de OuaOuane : " Vous faites que manger et boire sur la Fun Cup ! "
Ce n'est pas que faux !
Quand nous quittons le auvent, les doigts encore collés par la confiture Bonne Maman, les changements ont été nombreux.
La 911 de SPI navigue désormais seule en tête. La 10 et la 140 sont à un tour. Mise au point pour les personnes qui ne comprendraient pas comment la 140 fait pour être à cette place avec les mines de la veille. C'est très simple ! Pour ce qui se passe en dehors de la voiture c'est incompréhensible... Pour se qui se passe dans la voiture, ils ont intégré une police interne, sur les conseils de votre serviteur. Cet équipage, qui ne finissait jamais une course sans casse d'une pièce il y a quelques années, a mis des caméras partout dans la voiture afin de surveiller les bêtises de ses propres (ça dépend lesquels) équipiers. Ne faites jamais confiance à vos équipiers ! La fierté masculine est un mal lancinant. Si vous les écoutez, personne ne prend jamais les vibreurs, personne ne va dans l'herbe, ils ont toujours été poussés s'ils sortent, jamais de sur-régime... Le juge de paix c'est la caméra ! Une sur le compteur, l'autre sur la piste. Depuis plus de problème, et surtout des résultats. Cette petite parenthèse à toutes fins utiles. Vous verrez les réticences naitre chez certains de vos coéquipiers... Celui qui argue de la "dépense inutile" est déjà coupable !
La 193 de Tetris SKR, à deux tours, brigue une troisième place. Les espoirs seront déçus lorsque la pompe à essence, défectueuse, privera le moteur de son alimentation et les pilotes de leur podium. La 95 des SPI Girls est 47ème ! Saviez vous que le rose pour les filles est un concept marketing de la fin des années 70. C'est avec l'arrivée de la machine à laver que tout a changé. Auparavant tous les langes des enfants étaient blancs. Filles ou Garçons. Rapport aux commodités de nettoyage. Aujourd'hui c'est un concept ancré dans les consciences, comme si cela venait de la nuit des temps. C'est à cette même période que François B. a connu quelques expériences interdites qui lui ont laissé un souvenir ému... d'où la couleur de sa 120... en rose !
ET PAF ! Le damier s'abat sur la 911. Le duo infernal réalise une course sans faute. Ça va pas durer rassurez vous... Derrière nous conservons la 10 et la 140. Les mauvaises langues disent que Pascal A. n'a pas roulé. Le bordel mis au podium par ce jeune garçon d'origine portugaise, aux inclinaisons de penseur de la Grèce antique, est sans justification. Pascal A. est un bon pilote qu'il faut cesser de décrier. Sinon dites tout de suite qu'Olivier P. est gros ! La 78 de Car Compétition échoue à la quatrième place, devant la 149 et la 11. Le 83 de VRiOne termine 7ème avec une belle remontée.
Le samedi soir à Nogaro, la tradition depuis onze ans est tenace, c'est banda ! Pour ceux dont les coutumes régionales restent un mystère insondable (on ne peut que vous inviter à regarder l'excellent journal de 13h de notre ami Jean Pierre Pernaut), la banda n'est pas une pratique sexuelle !
Le terme banda de musica désigne avant tout une formation musicale non "militaire". Son équivalent en français est l'harmonie municipale. Les bandas navarraises comme espagnoles sont avant tout des formations harmoniques aux répertoires traditionnels du patrimoine local, régional et national. Elles sont rigoureuses dans leurs fonctions représentatives et vestimentaires lors de prestations officielles. Elles sont très respectueuses de leur patrimoine musical et fières de leurs interprétations, elles sont de toutes les manifestations municipales, officielles aux corridas locales, elles sont le métronome des différentes animations lors des festivités, des Dianas au dernier pasa calle à la salida de la plaza de toros. La formation française qui porte haut et en couleurs le nom de BANDA en France, car connue et reconnue comme divinos par les Espagnols, est "Les Armagnacs" d'Eauze. Elle est l'unique formation française à avoir joué dans des Plazas de Toros référentes en Espagne. Les Landais de Dax "Los Calientes" ont ramené le nom de banda, peña, txaranga et tout le monde s'est attribué une dénomination qui n'a absolument rien à voir avec l'entité même définie aux formations musicales de Pamplona comme faire la différence à l'époque entre una banda comme La Pamplonesa (orchestre harmonique de Pamplona) et les Txarangas accompagnatrices des Peñas Sanfermines qui, elles, sont sous contrat avec la Mairie de Pamplona uniquement pour l'animation. Certaines issues de Navarre, d'autres de diverses régions d'Espagne. Bien souvent, ces formations sont semi-professionnelles et ont un répertoire de musiques festives basco-navarrais mais aussi, cubains, mejicanos, latinos..... Une banda de Musica en Espagne est en général une formation de 40 à 50 exécutants, la Txaranga cuivre et percu (caisses) ou Charanga quant à elle puise son identité dans la habanera espagnole, basque, chez les latinos en passant par la Caraïbe et Cuba, elles ont plus une fonction d'animation d'orchestre, c'est pour cela qu'elles ne dépassent jamais 12 à 15 musiciens voire de 8 à 10 exécutants. Certaines à Pamplona évoluant pour la San Fermin sont purement des formations professionnelles. Les véritables Txarangas traditionnelles navarraises sont accompagnées en plus des cuivres de 2 violons, et d'une flûte et d'accordéons diatoniques. Manuel Turillas "El Grande" les a rendues célèbres en composant un morceau parole et musique à la gloire de chaque peña de Pamplona de l'époque (1950) en respectant l'esprit et l'âme Txaranga Latina, chaude, festive, dansante, chantante. Elles ont été surtout composées pour être chantées et jouées musicalement entre chaque strophe comme l'on exécute una Jota, mais la partie orchestration n'est pas essentielle.
Voilà pour la mise au point. En gros, vous vous reportez aux photos et vous aurez ainsi une idée du bordel ambiant.
Le diner musical bruyant terminé, la deuxième partie de soirée s'entame. Alors que déjà certains sont bien entamés. Une troupe de joyeux comiques troupiers, d'origine britannique le plus souvent, nous rejoint. Des banquiers. Encore !?! Graves ? Assurément !!!
L'excellente Brasserie des Cordeliers avait eu la bonne idée de rester ouverte ce samedi soir. Une chance ! Quelle ambiance ! Là encore nous devrons jeter un voile pudique... Nous ne dénoncerons pas ceux qui étaient des redoublants de la veille. D'ailleurs nous ne sommes pas sur que Jean L. et VV soient repartis entre temps... Nous ne dénoncerons pas non plus Jean Michel B., qui n'avait pas donné le nom de l'hôtel à sa propre femme. Epouse malheureuse qui dû parcourir près de 240 km entre 3h et 6h avant de rejoindre la couche conjugale. Acte manqué de la part d'un mari peu consciencieux, ou sabotage ? Une honte ! En revanche nous balancerons sans vergogne et ce sur la demande insistante de Philippe L., notre camarade Gérald R. qui le vingt septième tour (et ce n'était pas sur la piste...), prend sa seconde grosse caisse du jour. La troisième sera lamentablement lâchée dans les couloirs, par chance étroits sinon il serait probablement tombé, de l'hôtel hanté la veille par "l'homme nu". Décidément un établissement rendu peu recommandable par ses fréquentations.
Le dimanche matin est un autre jour. Pas tant que cela... Un temps encore plus pourri que la veille. Nous nous revoyons expliquant à tous que le lendemain il ferait grand beau. Que deux jours de pluie d'affilé à Nogaro, il fallait remonter à quatre générations pour que les vieux s'en souviennent. Une tannée ! Que d'eau, que d'eau, que d'eau ! Nous appelons les voitures afin de procéder au départ. Nous voyons défiler les pilotes au volant. Nous sommes pris d'effroi. Tous les équipages se sont passés le mot. Ils ont envoyé les meilleurs... des Cordeliers ! Jean L. sur la 60, Bruno L. sur la 13, Titi sur la 133, Polo sur la 219, Vincent R. sur la 191, Jorge sur la 266, Marc Olivier sur la 226, OuaOuane sur la 83... que du lourd ! C'est Marc E. qui a raison ! En Fun Cup on laisse rouler n'importe qui !
Alain F. de la 911 sur la 13ème place !!!! Impossible ! Inconcevable ! Cela ne pouvait pas bien se passer.
Superstitieux comme il est, on ne sait toujours pas comment il a accepté de prendre le départ. La piste est toujours comme l'intérieur de bon nombre de combinaisons... grasse à souhait ! Le départ est de folie. Pas pour tous malheureusement. Marc Olivier est victime d'un retard d'allumage à nouveau. Sa femme nous a confirmé depuis qu'il lui avait fait le coup à plusieurs reprises. Votre serviteur a même été dans l'obligation, car la charité n'a aucune limite chez nous, de pousser la voiture sus-dite.
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Le départ est de folie disions-nous. La 33 de F2R partie en pole, a du mal à résister. Charles fait tout son possible.
La 140 en profite, brille de mille feux. Puis arrive le lapinou Fertoche, puis la 201 de ORHES-Lucifer avec Sébastien Dumez, puis la 10 de Baticonfort avec Julien M.
Ça roule très vite devant.... à peu près jusqu'au 20ème tour. C'est à ce moment là que nous avons constaté qu'Alain avait raison d'être superstitieux. Une voiture en perdition a perdu éperdument le contrôle juste devant lui. Malgré tout son talent et toute son éloquence, il ne peut l'éviter.
Et PAF le lapin !
Et là c'est le début de la fin pour la 911 : réparation et on repart, à bloc, remontée superbe, meilleur tour en course sur meilleur tour en course.
Les records tombent comme les lignes du compte rendu s'égrainent, proches du record absolu... Olivier P. a les yeux injectés de sang par la lecture épuisante de ces lignes, Vincent R. a déjà jeté l'éponge depuis longtemps. Jean Pierre M. en a plein les bottes d'aller chercher le Petit Robert, alors que Jérôme D. en a plein les bottes du Gros Pascal. Le stackanoviste de la ligne poursuit son périple. Payé à la ligne. A croire qu'il veut se payer des vacances aux bahamas pour cet hiver. On est fou ! Personne ne veut que cette saison prenne fin. Le point final de ces bribes marquera le point final de cette saison, nous laissant seul avec la longueur intemporelle du frimât glacial de l'hiver, sans nos amis, la déprime assurée... merde, pourquoi c'est déjà fini ???
Et là... RE-PAF ! Notre Philippe I., l'autre binôme inséparable d'Alain, plante la 911 dans le bac à gravier ! Pour la dernière course de la saison !
Enorme ! Voilà de quoi nous réjouir tout cet hiver. Ça va chambrer ! Philippe Bac à Sable Illiano !!!
Tout ceci fait bien les affaires de la 10 qui s'empare du commandement. Derrière c'est tendu avec 9 voitures de plus dans le même tour : la 164, la 140, la 78, la 206, la 13, la 216, la 201, la 193, avec une pompe, et la 149. Les changements aidant, la répartition change quelque peu, et seulement trois voitures restent dans le même tour, la 10, la 164 et la 149. La 216 remonte dangereusement sur la 140, la 193 insiste lourdement, mais nous ne voyons pas qui pourrait être au volant. Un safety car perturbe un peu le classement, sécurité oblige. L'hypoglycémie approchant on se restaure pendant que la bataille fait rage sur la piste.
En choses bien ordonnées, casse croute à base de magret de canard, foie gras, magret au foie gras, légèrement arrosé de vendange tardive. Ce nectar n'est pas amené par les alsaciens qui manquent, une fois n'est pas coutume, à tous leurs devoirs. Un comble !
Devant une grosse lutte s'installe entre la 10, la 216 et la 164, avec la 140 pour arbitre. Une petite erreur permet à la 164 de prendre la seconde place. Et une panne moteur dans la dernière demi-heure mettra tout le monde d'accord, laissant monter l'arbitre sur la troisième marche. La confiance venant tour après tour, la 44 de Mc Do est victime d'elle même. Croyant que dans le deuxième droite de Caupenne il y avait un McDrive, elle a tiré un peu large... Belle figure, sans mal heureusement.
La 193 de Tetris ne pourra recoller au trio. Quinze secondes séparent les deux premiers, 58 secondes entre le premier et le troisième... après sept heures de course.
Tybo râle tout ce qu'il sait, et il en sait, pour que je lui remette ce torchon. "Cesse donc ton blabla". On ne peut pas vraiment lui donner tort, même si cela nous embête beaucoup. Je ne vous parlerais donc pas plus de cette course, des performances multiples des uns et des autres. Des prouesses de certains. Des miracles permanents d'autres. Nous écrasons une petite larme au coin de l'oeil. Cette fois c'est bel et bien terminé. Le rideau tombe sur cette onzième édition de la Fun Cup France.
L'émotion de tous était là autour du podium.
Les embrassades nombreuses.
Que les épouses se rassurent, vu le nombre de femmes en Fun Cup, il n'y a eu que des embrassades contre nature. Accolades nombreuses.
On se détourne pudiquement quand l'émotion monte trop fortement.
On congratule ses équipes mécaniques que l'on a sollicitées largement durant cette saison.
Puis la salle se vide...
Il a plu les gens étaient contents.
C'est fini pour 2012...
... vive 2013 !
Les perspectives de grisaille, sauf pour François G. qui part 24h plus tard pour la Thaïlande, s'envolent vite en pensant à la prochaine saison avec plus de voitures, plus de plaisir, plus de bonheur, plus de joie, plus de copains, plus de femmes (non garanti), plus de fêtes !!!!!
Vivement mars 2013.
Au fait pour ceux qui n'avaient rien suivi le podium du championnat sacre la 911 de SPI, la 149 de DNS Racing et la 10 de BATICONFORT avec Pascal Amand.
D'ici là, gardez votre Fun Cup Spirit en toute occasion.
PS : ce dernier compte rendu de la saison est dédié à notre ami Manu de la 33, et se veut un concentré de bonheur et d'attention à cet ami de longue date. On est avec toi cher ami.