Les 8 heures du Mans - 6 et 7 avril 2013 - COMPTE RENDU
Légendaire !
Pour ce premier meeting en France, les FUN RACING CARS avaient rendez-vous sur un petit tracé de province…
Le Mans ! Le BUGATTI !
Et oui, rien que ça !
Il n'en fallait pas moins pour lancer dignement ce nouveau rendez-vous.
Ces murs chargés d'histoire, la fierté nationale à travers le monde entier, le circuit des 24 Heures du Mans (pas tout le tracé quand même…).
Magique !
Du coup nous en profitons pour ouvrir une petite parenthèse, et vous rappeler que cette année est celle des 90 ans des 24 Heures du Mans. Ne manquez pas cette grande fête ! Répétition générale avant 2023… (Pour notre Pascal A. : 2013 + 10 = 2023… 90 + 10 = 100…)
Mais d'ici là revenons à nos agneaux.
Lieu prestigieux pour plateau de rêve : 51 Fun Cup et 27 Supertourisme 2L by Mitjet.
Démarrage en fanfare, tambours, trompettes.
Juste fabuleux.
Tous les ingrédients pour passer un excellent week-end.
Précautions oratoires indispensables pour les nouveaux venus, toujours les bienvenus : si vous avez du travail, une famille, des amis… ne lisez pas ce qui suit ! Ceci n'a rien d'un compte-rendu de course étant donné que le rédacteur laborieux ne suit absolument rien de la course, car il a bien autre chose à faire que d'assister à vos pérégrinations automobiles. Ces lignes sont lourdes, longues et n'amusent que peu. Vous êtes maintenant prévenus. Ne venez donc pas vous plaindre par la suite.
Afin de bien conserver l'ensemble des protagonistes, les dieux nous avaient prévu un froid polaire. Le Gulf Stream est mort ! Il a quitté l'Europe et nous gratifie de températures proches de celle de Moscou en plein février. En revanche une météo parfaite pour les huitres.
Ce qui tombait bien, puisque notre Régis, lui aussi international, nous avait fait le plaisir, la joie, le bonheur, de nous amener de la rue Montfaucon, Paris 6ème, les meilleures huitres du mooooonde. Des Papin ! Simplement divines ! A l'unanimité !!!
La joie de se revoir, le froid, les corps qui se rapprochent (tout de même loin de se consumer), le p'tit blanc… bien frais !
Pour les moins bons (comprenez ceux qui n'étaient pas à Jerez de la Frontera pour la première) c'est la fin de la trêve hivernale (malgré les apparences) et l'occasion tant attendue de renouer avec la compétition. Cinq mois d'attente. Une petite gestation en somme. Mais avant cela il faut jouer des coudes. Atteindre l'huitre. Les gens se pressent. Dégustent. Apprécient. Petit dîner tranquille dans la foulée, et au lit de bonne heure. Pas de sortie culturelle au programme. Tous les musées sont fermés. Dommage ! Saviez-vous que la fréquentation des musées en France a connu une progression de 5,5% et que Jérôme D. n'y est pour rien. 27 millions de personnes iraient chaque année… C'est fou !
Le samedi matin le soleil se lève.
Non c'est une blague… Le samedi matin on commence à saler la piste suite au passage du chasse neige. On croise un bouquetin en voie de sécurité. Le climat local est assez rude vous l'aurez compris. La piste est comme certains de nos pilotes. Il va falloir être prudent.
Les SuperT ouvrent le bal. Il est 8h !
Certains découvrent rapidement que la SuperT est une véritable voiture de course. Le rappel est efficace. Figures. Accrobaties. Ces sont des essais libres… on peut donc faire ce que l'on veut. Ce qui tombe plutôt bien ! Les Baby Vroom vont jouer dans le bac à sable. Merci à Axel de NOREV de leur amener quelques miniatures pour la prochaine course. La 666 n'a pas de jus et la 77 est en court-jus. Durant une heure, les prétentions s'affichent. La piste évolue un peu. Mais elle reste grasse.
Enchainement presque naturel avec les essais libres des Fun Cup. Tiens les Kubik sont là ! On célèbre la libération de Marc O. P. On regrette que personne n'en retienne d'autres... La Fun Cup a aussi pour effet d'assécher, non seulement le gosier, mais aussi la piste, donc les chronos évoluent vite. Pas pour tous malheureusement. Mais la joie est là. Cette fois ci pour tous heureusement. Dans les quelques 227 pilotes présents, il en est qui ont bien l'intention de gagner. Ils le montrent. D'autres, n'auront jamais que l'intention et le montrent aussi. Le ballet des couleurs de ces petites merveilles de technologie laisse ces lieux magiques sous le charme. Ces modestes machines qui osent à peine souiller de leur gomme cet asphalte légendaire. Que d'émotions à peine contenues. Ceux qui ont un peu de culture automobile écrasent une larme. Les autres s'écrasent, ou plutôt le devraient.
«Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?»
Quand les SuperT reprennent la piste, nous sommes alors sur le sec. Ceci arrange bien les affaires de certains, qui sont tout de suite plus à l'aise.
Ca roule vite. Les sourires sont sur toutes les lèvres.
Sauf sur celles d'Olivier P. ... même Jean L. ne l'a jamais vu sourire. Il ne le connaît que depuis 17 ans, pourrez-vous rétorquer. Pas faux.
On sent que certains maitrisent davantage que d'autres. Découverte totale pour quelques uns. Domptage approximatif pour quelques autres. Maîtrise pour les derniers qui sont les premiers. Faudrait savoir. Il n'est certes pas passionnant d'apprendre que Mathieu V. a fait un chrono de 2'02''242 aux essais qualif, mais nous avions promis de le mentionner pour qu'il puisse mettre sur sa page Facebook que l'on parle de lui dans le compte rendu de la course. Il est important de faire plaisir.
Plaisanterie mise à part, même s'il est plus amusant de plaisanter en riant, le dit Matthieu V. se débrouille plutôt pas mal pour la deuxième course de sa vie. Les réglages se peaufinent. Quelques derniers relents de maladie de jeunesse, même si le traitement prescrit par le docteur s'avère très efficace. La grille définitive se dessine… dans une langue compliquée : la 111 de VIP Challenge 4 prend les commandes (en russe), juste devant la 3 de VIP Challenge 2. Le petit Greg G. sera troisième sur la grille avec la 38 de Saintéloc Racing 1. Joli temps des Mac Do pour leur première participation, ils sont 7ème. Le Jetho Racing est 17ème suite à une soirée bien trop tranquille : du coup pas assez désinhibés. Certains artistes ont besoin de l'état de transe pour trouver l'inspiration, la grâce créatrice, le transport immatériel de l'âme.
Briefing !!!
Les règles les plus élémentaires de politesse et de courtoisie, sur piste et hors piste, sont rappelées. Oubliées par certains quasi instantanément.
La preuve en fut apportée quelques heures plus tard. Nous profitons de la plume qui nous est donnée, et l'occasion n'est pas si fréquente, pour apporter tout notre soutien à Pascal A., qui durant cet exercice, fut victime d'une véritable agression de la part d'un jeune émigré d'origine portugaise qui s'acharne sur ce pauvre hère sans défense. Un acte d'une rare violence, que bien sûr la morale la plus basse réprouve.
Une fois le calme revenu, les litanies débitées, et la foule dispersée, la Fun Cup reprend ses droits : essais qualifs.
Afin de rendre à César les honneurs mérités, il nous faut tout de suite mettre en lumière la performance de la 226 des Kubik : cette année ils ont choisi de jouer dans les premières places et pour cela ils ont fait eux aussi appel à un pilote professionnel : l'Alain Ferté du Portugal. L'aigle des circuits de l'Algarve : Jérôme D. C. ! Cette stratégie fut immédiatement payante : ils passent de la 27ème à la 25ème place de ces essais. La pole est signée par la 199 du Groupe Lemoine WRT, devant la 206 de Defi et Performance 1, la 163 de Baticonfort avec un superbe 2'04''865 de notre ami Pascal A.
La 219 de TFE est en pleine forme, 6ème temps.
Bien plus de concentration sur la course que lors de la précédente course. Ce gros travail est tout de suite suivi d'effet. Il faut canalisé Clément… tout est là ! Même notre Paulo dit qu'il est pire que lui… Ca fait peur !!!
Une opération d'infiltration a bien réussi. La 202 de Orhès Gend Racing… il fallait comprendre GendARMERIE !!! Cet équipage aurait été impossible si Julia et ses amis (dont VV, Ouaouane, Eric etc…) avaient su cela… En même temps on peut comprendre cette rancune face à l'acharnement systématique dont ils sont victimes.
Les coccinelles rentrent dans leurs tanières jusqu'à dimanche, et cèdent la place aux SuperT pour une course de 4h.
27 monstres rugissants au départ !
Le départ, de type lancé est donné sous presque le soleil, mais sur le sec. La 111 et la 3 sont à la lutte. La 21 des Mac Do et la 71 de DNS tiennent bon.
Les écarts se creusent un peu.
Certains plus habitués à la voiture.
Certains plus compétents. Certains plus lucides.
La 911 de SPI, avec un nouvel équipage de pinceaux est presque digne de l'équipe première. Des remplaçants de haute volée.
Vincent s'applique, souffre.
Trop courtes ces ceintures ?
Non ?
Ca serre pas un peu ?
Après une heure de course, ils sont 7ème.
La 38 de Saintéloc est bien dans le rythme elle aussi, 6ème. Et puis là vrooooooooooooooom. La course se passe. La 666 roule. La 999 assure bien. La gestion de l'essence n'est pas simple avec les variations de consommation suivant les pilotes. Certains risques sont payants, d'autres non. La 69, ayant du mal à résister à la vue d'un bel arrière, corrige un peu l'aérodynamique de sa voiture… Les Baby Vroom s'appliquent. La 9 du team Sewan, qui a tout de suite pris le pli des Fun Racing Cars, tient bien sa place sur le circuit et en dehors.
Le damier donc s'abat sur une course fort sympathique, bien spectaculaire, et surtout sur un plaisir indéniable derrière le volant de ces machines redoutables que sont les SuperT. Les avis sont unanimes ! Pour le tiercé il fallait jouer, la 3, la 111 et la 71. Ajoutez la 1 de VIP Challenge 1 et la 911 de SPI (énooooooooorme !!! Qu'Obi Wan Ruffino était fier de son padawan… s'en était émouvant).
Direction le podium légendaire : remise protocolaire, trophées remis par les jeunes accompagnatrices de nos amis moscovites, aux charmes délicats du Caucase… on en oublierait les pilotes. La réalité est tout autre malheureusement.
Après cette belle journée, où la température des corps est descendue autour de 31° (pour certains dont nous terrons les noms, nous rappelons que normalement elle est plus proche de 37°), forte en rebondissements multiples, en émotions, nous enchainons sur une petite collation méritée. Quelques uns ont même pris la part des autres. Ces corps, pourtant sculptés dans la roche, tellement transis par le froid, ne tardent pas à rejoindre les couettes douces et chaudes de leur lit. Sauf quelques exceptions notables chez les bergers des fruits ou les BLS – Solomat.
Le dimanche matin le soleil se lève.
Et c'est vrai cette fois. Grand ciel bleu.
Températures moins pires… on passe quand même de 4 à 7 degrés : quasiment le double !
Pour résumer, et pour les meilleurs dont la subtilité est la caractéristique première, il fait froid. Les Funcupiens, à la discipline identique à celle de leur hygiène de vie, sont en place. Mise en grille. La tension monte. Certains ont démarré à deux, donc ça ne peut que monter.
Le tirage au sort réalisé par une main innocente en la personne d'Ewan G. âgé de 4 ans, fils de Kiki G. ; on pouvait donc lui accorder toute confiance. Donc pole position pour la 119 d'Eurodatacar 1 (présence du Président oblige), et la 199 du Groupe Lemoine WRT. En deuxième ligne la 206 et la 198 de RKM 3.
Pour être relativement discret, il a placé la quasi totalité des voitures de son team en quatrième et cinquième lignes. Preuve que déjà à 4 ans ce petit fait preuve de plus de finesse que son père. Dernière ligne pour les Beaubelique Industrie à cause de certains éléments pour lesquels il était préférable de ne pas pratiquer des analyses d'urine avant le départ… Pour la 191 de Spebi 2, avant dernière ligne, suite à une demande de Jean Pierre R. Inutile puisque Vincent roule sur la 140 désormais…
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Le départ est de type lancé comme d'habitude.
Très rapidement on repère ceux qui sont dans le coup, et ceux qui en ont abusé.
La 83 de V-Ri-One, la 163 de Baticonfort, la 24 de Dupon-Puype, la 206 de Défi, la 216 de PVI sont parmi les animateurs de la tête de la course. Une erreur de chronométrage due à une défaillance technique indépendante de notre volonté a affiché la 226 des Kubik dans les dix premiers, et nous vous prions d'en excuser l'organisation.
La lutte s'installe entre la 216 de PVI et la 163. La 199 est victime de quelques atermoiements.
La 4 remonte vers le trio de tête grâce aux performances exceptionnelles d'un Jean Pierre B., le pilote le mieux nommé. Du côté de la 24, le team, le plus light et le plus cool de la Fun Cup, on est collé aux baskets du podium. La 199 remonte. Les Opalines se maintiennent. Heureusement que le casse-croute de 11h arrive… c'est l'hypoglycémie !!! Essence pour la voiture, magret pour les pilotes. La cadence est élevée. Les pilotes soumis à rude épreuve. Les nerfs des spectateurs aussi.
Après 4 heures de course seulement le problème technique est résolu. Les Kubiks sont 11ème. La 140 de Spebi 1 est 8ème. Place imputable au remaniement de l'équipe selon les anciens pinceaux.
L'intérêt de vous énumérer les aventures de chaque voiture durant 8 heures étant relativement réduit, voire purement inexistant, nous en viendront donc au fait. Pour ceux souhaitant être abreuvé des multiples détails sur ces rebondissements, nous ne pouvons que les inviter à venir en personne suivre la course lors de la prochaine édition.
Sous un soleil radieux, le drapeaux noir et blanc désigne le gagnant de cette deuxième course de la saison de Fun Cup : voiture controversée s'il en est, la 163 de Baticonfort. Certains détracteurs sont allés jusqu'à organiser une manifestation lors de la cérémonie de protocolaire. En deuxième position la 24 et enfin la 199 qui achève sa remontée. La 4 et la 216 pour le quinté. La 219 de TFE est 6ème avec un Paulo pourtant sage ce week-end.
Malgré ces températures peu clémentes, nous avons passé un superbe week-end de compétition sur ce circuit légendaire. Des pilotes sympathiques, des rires, des joies, des embrassades, de la bonne humeur, tellement de bons moments qu'on en avait oublié le quotidien… Et comme le disait Jean Pierre R. lors de sa petite bière d'après podium : « on est bien vendredi soir ? » Le temps passe malheureusement trop vite en bonne compagnie.
Et comme disait Marcel…
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour particulier ; il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint. »
A méditer pour le prochain rendez-vous, à Dijon, sur ce circuit aux délicates pentes, merveilleuses pour la course automobile et pour les nectars à base de raisin.
NB pour Dijon : Il faut instaurer des quotas de temps de parole pour JDC et PA. Ce n'est plus tenable !