Les 8 heures de Nogaro - 18 et 19 octobre 2014 - COMPTE RENDU
Ce n'est qu'un Nogaro'voir ...
Ce n'est que relativement tard que l'aiglon quitta son nid douillet du Puy en Velay.
Une aventure capitale que de rejoindre la ville Lumière. Une aventure humaine pour celui qui était considéré par toute une ville comme l'Homme providentiel qui porterait haut les couleurs de sa cité natale à travers le monde. Son chemin ne le mènerait donc pas vers Saint Jacques, mais vers Paris où il composta son premier ticket.
Dernier d'une grande fratrie (la reproduction est un passe temps très apprécié dans ces contrées sauvages), il s'élança à la conquête du monde moderne. Fini Notre Dame de France, à moi les p'tites filles de Paris ! Il en ravale un peu aujourd'hui.
C'est chargé de ces souvenirs immémoriaux que le beaucoup moins jeune Vincent R. arrive à Nogaro ce vendredi, pas saint lui non plus. Ni sain. Ni sein non plus. Dur.
Que l'eau a coulé sous les ponts. Qu'il est loin le temps où, proche des quartiers fameux de Saint Denis, il ne devait sa survie qu'à son corps d'éphèbe glabre. Il est désormais le seigneur d'Ivry sur Seine. Désormais il est l'aigle du Puy en Velay, le gros rouleau de la Fun Cup. Bombé le torse, bombé.
Qu'il est fier en arrivant sur le paddock. Toujours élégant et distingué, le silence se fait à son arrivée.
Nous sommes donc à Nogaro pour la dernière course de cette 12+1ème saison de Fun Cup France et 2ème saison de Mitjet endurance.
Vous l'aurez compris, ce sera donc le dernier compte rendu de la saison. La direction d'ailleurs vous prie de l'excuser pour l'interruption involontaire du son et de l'image des deux derniers compte rendus.
Nous disions donc, il arrive, il est beau. Pantalon serré, mettant son appareil en avant de façon énervante pour la femelle prude de souche moyenne, chemise blanche qui galbe son poitrail sur-dimensionné.
Ce week-end aura une saveur toute particulière : il a composé un équipage entièrement féminin (sans Sahdia). Il ne pourra que briller face à un Pascal R. aux inclinaisons douteuses et un Jean-Pierre R., certes toujours le chef, mais largement atteint par une limite d'âge qui l'oblige à recourir à des performances chimiques.
Quelques 44 Fun Cup et 18 Mitjet avaient rendez-vous dans ces contrées infestées de canards sauvages, et féroces.
Sentant la fin proche, d'une saison haute en couleur, l'ensemble des participants sont pris de joie et d'allégresse en plus du reste. Cette euphorie communicative se traduit quasi instantanément par des retrouvailles, après deux longues semaines, autour d'un Perrier houblon fort apprécié par ces grosses chaleurs (et non pas par les grosses en chaleur). Il fait très chaud. Trop chaud aux dires de certains dont la circonférence dépasse la raison.
Malgré cette tristesse de la dernière, c'est l'envie forte de placer ce dernier meeting sous le signe de la fraternité et l'amusement.
Alors que Vincent R. illumine le paddock, les premiers participants de ces superbes courses, font eux aussi leur arrivée. Plus discrète forcément. Quoique.
Pour célébrer les 35 ans du Prix Nobel de la Paix de Mère Teresa, le 17 décembre 1979, tous avaient décidé d'organiser une soirée terroir : chacun fait partager les spécialités de sa région aux parisiens qui eux n'ont rien.
Accolades, libations, rires et découvertes. Que de joie sur tous les visages. Vincent R. est comme un poisson dans l'eau. Tellement habitué d'être victime de l'opprobre des habitants du Puy, qu'il se délecte de cette franche camaraderie. C'est l'esprit des Fun Racing Cars (FRC). Spirit des voitures de courses amusantes. Ici point de discrimination. On échange rillettes du Mans, contre Saint Jacques, fricadelles, bintjes, mi-cuit, huîtres, fromages de Herve belge, charcuteries lyonnaises. Le tout à peine arrosé. Là encore quelques spécialités d'ici ou là.
On mange, on rit, on boit, on festoie.
Pour celui qui devait souvent se contenter des restes de ses frères et sœurs, négligemment lancé sur un sol rebutant, c'est le véritable signe d'une certaine réussite certaine. Il est désormais l'aigle du Puy en Velay. Fier d'avoir mis Paris à ses pieds. Le dompteur de coccinelle. Le freine tard des bacs à gravier. Il peut donner de la voix sans honte.
Mais ce n'est ni le lieu, ni le moment, tant la fête bat son plein.
L'idée de cette soirée est absolument merveilleuse, et gageons que Mère Teresa aura été touchée par l'attention.
Seul Olivier P., fort préoccupé par l'absence de son Jean L., reste prostré. Où es-tu ? Que fais-tu ? Est-ce que j'existe encore pour toi ?
Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune.
Son visage s'illumine seulement à l'arrivée de celui que l'on attendait plus. Le Jean L. disparu puis revenu après quelques courses d'absence conjugale. Rassuré, notre Olivier P. renaît.
L'ensemble du paddock est bien là.
Un seul manque à l'appel : notre Gérald R. international dont la notoriété est incontestée en FRC. Fort de ces nombreux exploits sur les pistes d'asphalte et de danse, et persuadé que l'ensemble des services de sécurités d'Orly (pour le moins) lisait assidument les comptes rendus de nos courses, et persuadé qu'au grand jamais ils n'oseraient douter de l'identité de cette gloire des vibreurs, ce dernier pensait royalement qu'il serait dispensé de présenter son identité au portique de l'aéroport. On laisse bien voyager des jihadistes sans escorte !
Coincé à l'aéroport alors que l'abbé s'en fourrait plein la panse comme il est de coutume dans le bas clergé, la robe de bure encore souillée de ses forfaits de la veille.
Tous les autres y sont. Même Polo. Même Laurent D. qui voulait se coucher de bonne heure pour être champion et Clément D. qui lui voulait se coucher tard parce qu'il s'en fout.
Quelle ambiance.
Bon comme demain il y a école, et qu'au Puy seule la raison nous gouverne, au dodo tôt.
Vincent R. borde l'ensemble de son équipe. Donne du bromure à ses coéquipiers, et plonge quasi instantanément dans le pays des songes. Un pays dans lequel il brille de mille trophées, où il ne voit Jean-Pierre R. que dans son rétroviseur, où il peut tourner le dos sans crainte à Pascal R., où tous lui vouent une admiration sans borne tant son talent au volant est grand...
... et enfin le réveil sonne sur ces inepties !
Le jour se lève sur la dernière course de 2014.
Malgré les railleries répétées de l'organisateur, ce grand escogriffe dégingandé, Vincent R. l'apprécie relativement. L'idée de le croiser quasiment au saut du lit ne le réjouit guère. Il va encore se moquer de son physique de petite taille, de son anatomie, honorable pour les gens du Puy, mais bien en dessous de la moyenne nationale (on parle ici des oreilles, ne vous méprenez pas). Vincent R. lui mettrait bien un geste de violence inconsidéré en pleine figure s'il n'était retenu par... quelque-chose d'indicible. Mais bon tout ceci ne lui gâchera pas sa joie.
On commence par des essais de Mitjet 2 litres. Malgré des débuts un peu douloureux, il faut reconnaitre que désormais la fiabilité est là et que le plaisir est total au volant de ces machines diaboliques. Certes c'est plutôt la machine qui conduit Vincent R., mais il n'a pas à rougir aux regards des autres performances. Ce n'est pas Jérôme D.C. avec la charge de la brigade légère qu'il a pris la veille qui va le doubler. Jean L. non plus. Et dans sa tête il les double virtuellement les uns après les autres en fonction de leur prestation de la veille.
Il est temps d'enfourcher la bête. Au moment de mettre ses gants, Vincent R. prend une pose toute particulière. Stylée. Racée. Élégante et envoutante. Il est le Driver ! Le chronomètre ne reflète pas tout à fait cela mais il n'en fait guère de cas.
Grégory S., S pour Servais, éclate le score d'entrée. De toute façon il est belge.
Clément D., D pour Doliprane, est à 6 dixième. De toute façon c'est un dresseur de pouliche.
Nicolas G., G comme le point, est à 4 dixième, soit 10 dixième de la pole, soit... 1 seconde. C'est à n'y rien comprendre : il faut 10 dixième pour faire une seconde alors qu'il faut 60 secondes pour faire une minute. Souvenir de souffrances terribles sur les bancs de Jeanne D'Arc, les coups de règles, les humiliations...
Ici au moins il y a Mathieu V. qui sert de tête de turc à Jérôme D.C. et à Pascal A. Sauf que leur souffre douleur (qui ne manque pas de nous faire souffrir lui aussi, ainsi que le pauvre Thierry P. vers qui vont toutes nos pensées) leur met respectivement 2 secondes et 4 secondes. Ça pique !
La grille de départ de la première course se dessine.
Après un briefing très moyen, et moyennement suivit, les pilotes s'installent au volant de leurs terribles machines.
Le leading car s'élance suivi par la meute. Vincent R. n'est pas au départ, ils ne veulent jamais qu'il prenne le départ depuis cette expérience malheureuse à Magny-Cours. Il n'y était pour rien. L'avait qu'à pas freiner l'autre con devant. Lui freine bien plus tard à Adélaïde. Au premier gravillon...
Le départ est donné pour deux heures de course, dans la plus grande sérénité.
Après quelques péripéties, notamment pour la 999 de TFE partie faire brouter la jument, la 70 d'E-Race s'installe en leader devant la 46 de Modena Motors et la 100 d'AGS Events.
La 64 de Café Racer et la 71 de DNS sont à l'affût.
Tac tac ils roulent vroum vroum vroum, changement de pilotes, les seconds tentent de conserver la place royale qui leur a été laissée (tu parles d'un cadeau), et ce au péril de leur énergie vitale vacillante. L'anaérobie guette certains. Vroum vroum vroum et paf drapeau à damier sur la 71, la 70 ayant cédé à ses assauts. La 46 perd le podium dans les derniers tours en ayant perdu la transmission.
La 999 prend la troisième marche grâce aux performances d'un Laurent D. qui a su palier aux défaillances du palefrenier.
Pascal A. et Jean L. finissent devant Jérôme D.C. et Jérôme L.
Sur ces entrefaites, Vincent R. note l'arrivée discrète de deux monuments des cordeliers. Deux piliers de soutien. Deux arbres primaires. Les frères P., Rémy et Robin, qui relèguent Gérald R. et l'abbé défroqué Philippe L. au rang d'enfants de chœur boutonneux.
Mais nous y reviendrons plus largement.
Vincent R. n'a pas le temps de quitter ses gants qu'immédiatement il doit faire briller la 140 de mille feux lors des essais libres de Fun Cup.
Une seule contrainte : ne pas humilier Alain F.
En toute humilité, il se place donc 3ème.
Un peu gêné tout de même par rapport à Olivier P. qui est 39ème, alors que c'est tout de même l'un des plus grand commissaire aux comptes de France, dirigeant le célèbre cabinet Cofigex, grâce auquel il peut faire de la Fun Cup vues toutes les économies réalisées grâce à ce virtuose de la fiscalité et des placements globuleux en tous genres.
La 206 de Baticonfort se positionne à la deuxième position.
Belle 5ème place de S-Team Zosh devant la 216 de PVI.
On s'amuse on joue, on rit.
Une fois sa performance établie, Vincent R. doit prendre soin de son équipage féminin, ne pouvant absolument pas compter sur le reste de son équipe. Homme dévoué corps et âme à son devoir. Conscience professionnelle vissée au corps.
De son meilleur français, de sa plus belle prose, il dispense les rudiments théoriques d'un pilotage qu'il maîtrise parfaitement.
Nous verrons par la suite que ses précieux conseils ont bien servi...
D'ici là, mise en grille de la seconde course de Mitjet.
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Serge H. est survolté après leur belle première course, mais surtout heureux de cette belle convivialité qui lui tient tant à cœur.
Le stress malgré tout est bien présent : un départ de course en pleine période de somnolence post-prandiale connaît souvent quelques écarts... Pour prévenir, le briefing avait été sévère. Mais souvent cela ne suffit pas !
La boule au ventre donc, nous voyons le leading car enchaîner les boucles telles les volutes de Behike de Cohiba. Puis la rampe de phare s'éteint et il s'efface laissant place à la meute...
et puis...
Rien ! Départ parfait, élèves sages et disciplinés.
La 71 prend le meilleur et tire sa révérence.
La 42 de MT Racing, pourtant partie de la dernière place, raccroche rapidement la tête de course, collée aux gommes de la 71. La 100 est toujours dans le rythme et la 93 de Bullfight ne démérite en rien.
Gérald R. marche encore la tête haute mais la suite est délectable...
Le temps devient très chaud, et cette condition météorologique n'avantage pas certains pilotes aux physiques approximatifs.
La 71 tiendra de bout en bout. Cinq voitures terminent dans le même tour, il ne fallait donc rien lâcher, la 42 terminant à 4 secondes derrière. A un jet de pierre, on trouve la 100 d'une courte tête devant la 64 et la 93. La 70 conclut ce sextuor (ça n'est pas sale ! ).
Les pilotes de la 99 de Protonic pour leur première course se sont débrouillés comme des chefs qu'ils sont.
Pas de panne, pas d'accrochage majeur, et des sourires qui barrent l'ensemble des visages. Difficile de rêver mieux.
Le rideau tombe sur une deuxième saison de Mitjet 2L endurance.
Vincent R. applaudit, certes amer de ne pas être à leur place, freiné qu'il est par ses copilotes, mais il applaudit ce podium de la saison qui récompense sur la plus haute marche la 71 de DNS avec une très belle régularité dans les courses (ça veut rien dire mais ça faisait pas mal dans la phrase). A la deuxième place la 999 de TFE, suivi de la 64 de Café Racer.
Franches rigolades et accolades et on se souhaite les yeux mouillés (par la sueur) de se revoir très vite la saison prochaine car on est véritablement bien en Mitjet endurance, en famille.
L'asphalte encore bouillant, toujours vibrant des rugissements des Mitjet, accueille immédiatement les Fun Cup pour la séance qualificative.
La 199 du Groupe Lemoine, profitant des largesses de Vincent R., signe le meilleur temps... juste devant la 206 de Défi Baticonfort avec un Pascal A. des plus calmes. Fatigué et abattu par des maladies chroniques, perdant du poids à vue d'œil de verre, poursuivi par un renard et avec une entorse qui enfle à l'intérieur. Son ami Jérôme D.C. prend soin de lui et donne de la voix, profitant de quelques réserves insoupçonnées. Mais ça non plus, ça ne va pas durer...
Belle troisième place de la 219 signée par un Clément D. accompagné de ses deux pères : l'un corporel et l'autre spirituel (respectivement Laurent D. et Polo).
La 164 de Delorme Compétition affiche de belles prétentions, comme la 216, voire même la 137 d'Eurodatacar, mais ça c'était avant le drame.
La 83 de Vé-Ri-One, sans notre VV international pour la dernière mais avec Ououane, est dans le match, tout comme la 135 des Eagle Driver dont le meilleur temps est signé à n'en pas douter par Didier R., leur capitaine Flam à eux (définition Wiki : d'un tempérament calme et réfléchi, il sauve l'humanité par son intelligence et son courage, ainsi que sa détermination). Accompagné de Sylvie R. dans le rôle de Johann, Bertrand L. dans le rôle de Crag, Dominique P. pour Mala et enfin Christian H. pour le professeur Simon. On rappellera pour mémoire que le Capitaine Flam est, pour ses missions, appelé par le président du gouvernement intersidéral. Il tient toujours ses paroles et ne tue jamais personne. Comme Didier R. L'an prochain on se baptise l'équipe c'est sûr !
La 145 de Troisel, pour sa première participation, est 23ème. Didier L. nous a confessé qu'il ne souhaitait pas aller trop vite pour ne pas vexer les pilotes qui font l'ensemble de la saison. Un gentleman. Enfin tout dépend du lieu et de l'heure... pour sûr nous y reviendrons !
Sur la 60 de Cofigex, c'est Yvan Des Dents qui est chargé de qualifier la voiture. Ils sont 30ème, un dixième devant les filles des Sexy Vroom.
La 193 des Tetris est à une seconde de la 9 des Frères Pétards, suite à un problème moteur sinon ils auraient été loin devant, précision utile apportée par un anonyme appelé MOP.
La 142 des Opalines pour leur grand retour est dixième. Il était donc temps de fêter cela dignement avant d'aller chez Pépita et de s'attaquer au pousse rapière... vive les mélanges !
A l'image de leurs ainés, la plupart des pilotes émérites ou non, sinon on ne passerait pas beaucoup de fûts, se ruent littéralement sur la machine à houblon, ruisselants d'une sueur abondante. Convivialité à la belge.
Comme dirait Louis G. : il fait beau, les gens sont contents.
Les anecdotes vont bon train.
Tous échangent joyeusement, à part Vincent R. fort mécontent du traitement infligé à sa voiture... 8 tours de pénalité, tout ça parce qu'il a une voiture plus puissante que les autres, alors que sans son talent ce misérable véhicule sans âme ne serait rien. Billevesées. On le spolie. On le blesse dans sa chair. Et il en est pourvu le diable. De toute façon tout est fait pour l'empêcher de briller. C'est très français, surtout à l'encontre des habitants du Puy en Velay : quand on croise autant de qualités réunies chez une même personne, tout est mis en œuvre pour la rabaisser, la salir, lui ôter son panache, sa superbe (pas la Skoda). Mais l'aigle du Puy saura s'en souvenir : cette conjuration, cette coalition, ce jihad à son encontre... ne restera pas impuni ! Fini les gentilles invitations à manger trois fois (minimum) du couscous. On ne jette pas impunément l'opprobre sur le Driver du Velay. Il donne de la voix. Jean Pierre R. depuis longtemps ne l'entend plus de cette oreille. Ni de l'autre. Il fait profil bas en pensant au Connemara. Il n'est jamais allé en Irlande. Ni en Alaska.
Tout ce petit monde s'agite doucement, puis se dirige lentement vers la douche, hormis les quelques généreux donateurs dont nous vous gardons la liste, qui ont préféré sauter cette étape et venir directement au diner. Heureux les anosmiques.
Pour les meilleurs, de peur qu'ils ne trouvent pas le chemin après diner, nous avions prévu les festivités directement aux Cordeliers. Pour ceux qui savent, ils savent, et pour les autres demandez à ceux qui savent.
Dès leur arrivée, les meilleurs profils de la soirée se dessinent. Le repas commence tranquillement. Calmement. Paisiblement. Trop. La première heure passe. Rien. La deuxième heure n'est pas plus originale. Et c'est là que les Spebi, atteints par une limite d'âge certaine, conjuguée à la peur de perdre le contrôle face à cette gente féminine sur la retenue... les Spebi donc décident de se défiler refusant le voyage en Irlande. Couards. Gueux. Bélîtres. Faquins.
On ne sait encore si c'est ce départ précipité qui déclencha l'étincelle fatidique, mais une chose est sûre : le feu a pris !
Nous revoyons les têtes, de gens pourtant honorables (certains vendeurs de voitures dans la région d'Auxerre n'aimant pas les anglicismes), qui s'agitent autour d'un bar transformé pour l'occasion en taverne de l'enfer ! Le Titi Twister de Nogaro. Il ne manquait que Salma Hayek et son boa... mais elle nous a bien manqué ! Du coup ils se sont vengés sur les pauvres flacons sans défense que Ramon leur donnait bien volontiers. Les détails mériteraient d'être contés afin que les générations futures puissent profiter des enseignements divins de leurs ainés. Néanmoins nous jetterons un voile pudique, notamment sur les pratiques coupables d'un Didier L. (dit le cheval fou) à la barre de fer, et sur d'autres en pantalon rose chantant et dansant dans un état proche de l'abbé moyen en fin de cérémonie farci au mauvais vin de messe, ou encore sur le frère de Brad qui cherche encore qui a brulé la caravane à sa mère.
Les héros de cette soirée mémorable, à l'image de l'année passée, sont sans conteste les frères P. Tout simplement grandioses.
Quelle soirée !!! On ne sait jamais ni d'où, ni comment ça part, mais on sait toujours comment cela fini. Et nous n'avons pas dérogé à la règle. Trop bon ! Quelle rigolade ! Les images fusent dans la tête de votre serviteur, images que je ne peux retranscrire : les mots manquent et la décence l'interdit.
Par une chance immense, l'établissement fermait à 2h, sinon certains y seraient encore.
Vous l'aurez compris nous avons bien ri.
Mais ce n'est rien comparé au dimanche matin.
Et oui ! Le lendemain le soleil se lève ! Et c'est tôt ! Et ça pique...
Les meilleurs sont attendus de pied ferme. Non pas pour briller au volant, la plupart ayant abdiqué au profit de partenaires plus raisonnables, mais bien pour voir la grâce se lire sur leurs visages.
Le tirage au sort de la grille de départ, réalisé sous l'œil attentif de maître Véreux, a favorisé naturellement les amis de la main innocente qui procédait... au tirage.
La 66 du Vicking en pole et à ses côtés la 83. Juste derrière la 216 à la demande de Kevin et la 201 de C2C. etc.
De nombreux absents sont à noter pour ce départ. On scrute l'horizon. Le jeune Vincent R., qui a déjà réalisé ses 17 km au lever du jour en préparation d'un hypothétique marathon inventé pour faire frémir un public féminin crédule, est sur le tarmac. En pleine possession de ses moyens, on l'entend dès le matin réclamer des handicaps supplémentaires (comme s'il n'en avait pas assez) pour l'empêcher de gagner. Lui enlever des roues, l'entend-t-on clamer. On va te les enlever les roues !!! Faites le taire. Il faisait moins le malin l'an passé. Low profile vidéos à l'appui
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Alors que le leading car s'élance avec la meute à ses trousses, les meilleurs manquent toujours à l'appel (à la pelle aussi).
Dans l'ordre et dans un calme parfait, le départ est donné sous un soleil radieux. Déjà chaud.
L'émotion est palpable en apercevant Robin P. sur le haut des tribunes, légèrement éclairé par les premiers rayons de l'astre solaire. Sa haute silhouette, ou du moins ce qu'il en reste, se découpe à l'horizon. Ses yeux ont totalement disparus laissant place à deux orbites (et ce n'est pas sale non plus) sombres. Son élocution est désormais incompréhensible même pour son frère. Seuls deux mots machés non articulés nous parviennent péniblement lorsqu'il nous croise dans la pit lane d'un pas plus que lent : "c'est dur".
Jetant un regard détaché par dessus son épaule, Vincent R. regrette l'évolution de la jeunesse française et s'interroge sur les raisons qui peuvent pousser les gens à se mettre dans de tels états.
Du coup, face à ce spectacle croquignol, votre serviteur (même si vous êtes mal servis) n'a rien vu du départ tellement il riait.
Nous nous précipitons alors dans le bureau afin de consulter le classement pour voir qui avait brillé dans cette première partie afin de réaliser un compte-rendu absolument parfait pour cette dernière missive, devant bien cela à Franck E. qui pourtant très occupé prend le temps de le perdre, à la lecture de ces fadaises. Et c'est là que nous sommes stoppés net par une autre vision d'horreur qui nous glace le sang. Le cadavre de Gérald R. s'est écroulé lamentablement dans le canapé à 50 centimètres de la tireuse à bière (si c'est pas malheureux d'échouer si près du but à 9h du matin...). D'une couleur cadavérique, totalement inanimé, les bras en croix, les yeux vitreux, un léger filet de bave à la commissure droite, les restes du dandy de la Fun Cup gisent. La panique nous prend et nous nous précipitons sur lui afin de prendre son pouls, seul moyen de vérifier s'il subsiste un dernier souffle de vie dans ce poulpe mort. Deux battements à la minute. C'est peu mais ça suffit. Afin de ne pas être accusé d'acharnement thérapeuthique nous ne reviendrons plus sur ce cas énorme, sachez seulement que pour la première fois de l'histoire nous ne l'avons pas entendu de la journée : y faisait pas l'malin le gars !!! Touché le B52 !
Du coup le temps s'est encore écoulé davantage. Arrivé devant l'écran, à son pied, une forme d'ectoplasme qui balbutie en boucle tel Raymond Babbitt : "j'veux pas yaller à Mont d'Marsaaaaan... veux rentrrrr...". Pris de terreur nous nous approchons délicatement, observant cette tête battant d'avant en arrière, puis de gauche à droite. Désordonnée. En dehors et en dedans. Horreur et stupéfaction lorsque nous reconnaissons à grand peine celui que nous appelions Jérôme D.C. Il n'est plus que l'ombre de lui même. Il est habité. Un poltergeist. Poursuivi par un Jérôme L. qui lui tourne autour en répétant une locution que nous vous rapportons approximativement : "Visquicauque". Fabuleux. MOP va pouvoir aller plus vite qu'eux aujourd'hui.
La 206 a donc finalement pris la tête de la course. Trois voitures sont dans le rythme : la 216, la 164 et la 219. La 199 connaît quelques problèmes de carburateurs qui la relègue à la cinquième place. La 137 est 6ème. La 141 d'Eurodatacar est équipée spécialement de petits sacs à portée de mains...
Concours de profondeurs pour la 9 et la 193.
La 191 Spebi 2 profitant des bons conseils de l'Aigle décide d'aller se garer dans les pneus dès le deuxième tour. C'est pour cela qu'ils ne le laissent pas prendre les départs.
S-Team est dans les 10, juste derrière les Eagle du Capitaine Flam.
La 218, décorée spécialement pour Franck T. qui a définitivement repris la nationalité italienne (soulignée par une superbe déco) préférant un Berlusconi aux frasques bien plus palpitantes que celles d'un certain François H., est 14ème.
Les débutants de Limoges sur la 112 et de la 12 s'en sortent plutôt bien.
En bref, il semblerait que tout le monde prenne du plaisir. Et à notre âge ce n'est plus si souvent, donc ça compte !
Pour ce qui se passa de 10h à midi, la pause casse-croûte nous empêcha d'y assister (pour ceux qui n'ont pas encore compris, le dimanche matin de 10h à midi c'est casse-croûte dans le bureau M3 et c'est ouvert à tous).
Certaines priorités ont un caractère prioritaire sur les autres priorités moins prioritaires. Canard en magret, en foie, en magret fourré au foie, en foie truffé... C'est ça ou regarder les performances de Lionel G. sur la piste. Même Lionel aurait fait comme nous. Même Vincent R. a fait preuve d'une grande volonté... et paf une entorse au régime new-yorkais. C'est 10 minutes de plus sur 42 km.
Nous croisons alors Didier L. qui cherchait sa ceinture partout... et une barre de fer. Sur son front, une petite pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Merci de ne pas parler trop fort et rendez moi ma ceinture !!!
Midi c'est l'heure d'aller manger ! La 911 rentre aux stands, se gare. Les pilotes rangent les casques et s'en vont manger. Chez Big Georges il est des choses avec lesquelles on ne plaisante pas. Énorme !
Sur la piste la bataille fait rage, ô désespoir, entre la 164, la 206, la 216. La 219 et la 137 s'accrochent. On fait faire des relais courts à Gérald R. L'abbé veille.
La 33 de F2R est dans les 20, tranquillement... alors que la 60 entre dans les 15.
Pour ceux qui le souhaitent vous pouvez maintenant faire une pause dans votre lecture pour travailler un peu, notamment chez Spebi (message personnel de la part de Jean-Pierre R.).
Pour ceux qui négligent leur travail ou leur épouse ou les deux, revenons à nos chèvres (je vois pas pourquoi ce serait toujours les moutons).
Nous en étions où ? ... Ah oui !
Des voitures roulent à fond, ou presque, sur la piste sous désormais une chaleur torride, largement supérieure aux températures que nous avons pu avoir cet été. Vraiment, nous n'avons pas eu un superbe été. En tout cas c'était mieux que Julia en Alaska ! Mais là, il fait vraiment très chaud. Nous avons vraiment cru perdre Robin P. à la descente de son premier relais : liquide ! Toutes les photos ont été supprimées afin de ne pas choquer les âmes sensibles.
Du coup les pilotes s'hydratent et respirent largement. Ceux dont la corpulence commence à toucher de partout lorsqu'ils pénètrent dans la voiture, sont réellement pénalisés, surtout s'ils sont dans le meilleur cabinet d'expertise comptable et commissaires aux comptes de la place de Paris voire de France.
A mi course la 164 et la 206 sont à couteaux tirés. La 219 est à un tour avec la 216.
La 163 de Défi BMW tient le choc à la 6ème place. La 66 est 7ème.
Nous vous épargnerons les élucubrations habituelles issues de la lecture fastidieuse des chronos que vous pouvez très bien faire par vous même. L'ensemble des participants, placés sous le signe de la joie, se comportent parfaitement. Il n'y eu donc pas de grand changement notable durant la seconde moitié de la course. Ce qui nous arrange compte tenu de la longueur actuelle du babillage.
Ce qui nous renvoie donc aux moments d'émotions des dix dernières minutes de cette dernière course de la saison.
Les yeux se chargent d'eau. Pourtant le soleil brille toujours autant. Les images de cette belle saison défilent dans la tête. La perspective de cet hiver long et rigoureux sans voir tous les amis, sans rouler accessoirement... quel déchirement.
Pascal A. se voit déjà champion pour la seconde fois consécutive, et il rumine déjà le discours qu'il va pouvoir jeter à certains visages dont celui de Kiki G. qui lui fait toujours des misères, et aussi ce petit nuisible d'origine portugaise qui le raille sans cesse, alors qu'il ne vaut pas mieux que la morue séchée de sa tata Louisa. Lui le champion des champions. Encore. Ils vont tous être à ses pieds. Révérence obligatoire.
L'émotion est donc totale. L'émotion est partout. On veut goûter chaque minute, chaque instant. Même Vincent R. a la lèvre inférieure qui commence à trembloter. Légèrement. Presque de façon imperceptible... Il veut faire le mâle, lui qui est pourtant si sensible. Si frêle. L'aiglon du Velay...
On se presse au mur des stands.
La foule est en émoi.
Le damier s'abat sur la 206 de Défi Baticonfort. François G. sanglote dans un coin, alors que Sébastien G. touche les trucs de Lionel G. A chaque team ses pratiques. Juste derrière la 164 de Delorme Compétition monte sur la deuxième marche. Enfin la 219 de TFE pour conclure le trio. La 216 échoue à trois fois rien et un bel exploit de la 137 qui termine 5ème alors que première la veille aux Cordeliers derrière la 141.
La 218 des Pizzaïolo est 6ème devant la 163 de Défi BMW : ils nous ont demandé de bien préciser que les italiens valent mieux que les allemands.
Les Eagle Flam terminent 8ème devant les S-Team, alors que la voiture ne sent même pas quand Benoît B. monte dans la voiture tellement il est léger alors que quand Didier R. monte dedans... il est dedans !
La 199 est 10ème, place quelque peu inhabituelle mais beaucoup de plaisir cependant.
La 9 des Frères Pétards est 11ème devant la 60 de Cofigex. Jérôme D.C. tenait là aussi à ce que ce soit souligné, mais il va le payer sur sa facture à la prochaine situation, ou quand il va passer sur le fauteuil d'Yvan le terrible (vaut mieux qu'il laisse pourrir ses dents que de prendre un tel risque)...
Message personnel (encore) du petit Vincent R. : s'il n'y avait pas l'acharnement à leur encontre d'un promoteur véreux sur ce championnat, ils auraient naturellement gagné cette course.
Vous l'aurez bien compris, pour ceux qui lisent le compte rendu pour la première fois, nous ne faisons guère cas de tout cela, en revanche la liesse générale à l'arrivée de l'ensemble du plateau nous a franchement réjoui. Quelle belle saison ! Sans pluie !
Il a fait beau ! Les gens étaient contents !
Juste pour mémoire, c'est donc bien la 206 qui remporte la saison 2014, la douze + une ième, devant la 199 et la 216.
Ils sont champions, bravo à eux, bravo à tous. Ceux qui ont brillé. Ceux qui ont terni. Ceux qui n'ont rien gagné. Ceux qui gagne à être connus. A tous ceux qui ont fait de cette saison, une saison magnifique avec des moments inoubliables. Notre ami Alain F. avait pourtant peur, vu que c'était la 12+1ème, et ce fut une belle saison.
Devant notre cheminée, nous aurons tout le loisir de repenser à ces moments de bravoure derrière le volant, derrière les comptoirs, derrière... ou devant ! Bref nous pourrons nous délecter de ces moments à jamais gravés dans nos mémoires. De tous ces partages, cette communion, ces cris, ces joies, ces pleurs, ce bonheur...
Tout cela réuni dans nos têtes et dans nos cœurs, avec un bilan très fort et quasi (c'est comme dans le veau, y a du quasi ! ) unanime qu'il ne faut JAMAIS oublier : il n'y a que là que ça se passe comme ça !
L'immense Vincent R. s'en retourne vers la capitale, lui aussi emplit de joie et de tristesse. Ce paradoxe dans ses sentiments le laisse pantois. Il ne se comprend plus lui même. Il en regretterait presque ce promoteur vérolé. Faiblesse de sa part. Comment aurait fait son mentor le grand JPR ? Les gens du Puy en Velay sont ainsi : fait de la pierre la plus dure qui soit, afin de résister à un climat plus que rude, et dans un même temps capable d'être animé par les sentiments les plus beaux (sans aller à voter pour François H. quand même). Richesse de coeur ! Vous avez de la chance chez Spebi ! Réjouissez vous collaborateurs ignorants de cette chance immense ! Il est grand votre aigle. Il est superbe ! Quelle envergure ! Quel ramage !!!
Pour les meilleurs des meilleurs, on se retrouve avec impatience totale dès le mois de mars pour de nouvelles aventures ! Et pourquoi pas celles du petit Pascal A. dit désormais le double double...
Vive les voitures de course amusantes !!!
PODIUMS MITJET 2L ENDURANCE
PODIUM SUPERTOURISME
2L MITJET
COURSE 1
1 - 71 - DNS 2 - 70 - E-RACE 3 - 999 - TFE
PODIUM SUPERTOURISME
2L MITJET
COURSE 2
1 - 71 - DNS RACING 2 - 42 - MT RACING 3 - 100 - AGS EVENTS