Les 8 heures du Mans - 14 et 15 mars 2015 - COMPTE RENDU
De bien belles retrouvailles !
Les mauvaises langues (dont Tybo, mais il n'est pas le seul...) vous diront de lire le compte rendu du Mans 2014 ou 2013, qu'aucune différence notable n'est soulignée...
Il est vrai que chaque année, lors de la première course, nous louons le fait de rompre cette séparation trop longue et pourtant inévitable car dictée par le frimas glacial de l'hiver qui rend les pistes impraticables, mais pas que (les pistes).
La joie était intense chez tous
Cette franche camaraderie n'est en rien feinte et est la manifestation probante de l'esprit qui règne sur les courses des Fun Racing Cars.
Le lieu de cette première course de la saison 2015 de Fun Racing Cars n'était autre que le légendaire circuit du Mans.
Au programme : 3ème saison de Mitjet 2L endurance, et 14ème saison de Fun Cup.
Pour commencer sur de bonnes bases : 26 Mitjet et 47 Fun Cup, soit plus de 250 pilotes !!!
Nous ne nous étendrons pas sur la qualité des pilotes, car comme chacun sait elle est immense même si l'absence cruelle d'Olivier P. fait réellement chuter le niveau général, mais davantage sur la sympathie, l'euphorie, l'allégresse et la gentillesse de tous, y compris de Pascal A. malgré un grippe sous-jacente, qui devint turgescente le dimanche soir et fracassante dans la nuit.
Du coup le vendredi soir l'ensemble des participants est en pleine liesse, littéralement transportés qu'ils sont par la joie de se revoir, synonyme de roulage, synonyme de course, synonyme de plaisirs débridés. Afin de les débrider davantage, les plaisirs, une petite collation en grande quantité était prévue à la nuit tombante.
Entre chiens et loups, entre bons pilotes et les autres, du même team ou pas, de confession identique ou non, accolades et embrassades se succèdent.
L'amour règne
Après toutes ces effusions, un bon repas, et un bon dodo (court pour certains), tout notre petit monde se retrouve, alors que le coq dort à ergots fermés, pour la séance d'essais qualificatifs Mitjet 2L.
Enfin le rugissement des moteurs engourdis par l'hiver se fait entendre : le souvenir lointain de cette superbe mélodie hante pour notre plus grand plaisir notre conduit auditif externe (et le détruit largement au passage).
Comme c'est bon !!!
Les enfants s'amusent gaiement avec leurs jouets pour grands. En terme de performance les meilleurs brillent immédiatement, et les moins bons... moins. Les moyens sont dans la moyenne. La 71 de DNS mène la danse, devant la 53 de BAGE et la 21 de Croisieurope. C'est aussi le grand retour de la terreur de l'asphalte, le faucon de l'Algarve, le grand Jorge D. Ce dernier annonce la couleur avec le 4ème temps, juste devant le dresseur de pouliches de France ou d'Andalousie de la 999 de TFE.
Les autres ont décidé de bien cacher leur jeu et de ne pas dévoiler immédiatement les multiples atouts qui feront toute la différence lors de la course, à l'image d'un Gérald R., trafiquant de voitures de son état, ou encore de Jérôme D.C. et Jean L., respectivement esthéticienne en sourcil et abreuveur d'assoiffés. Des stratèges !
La grille est donc complète, et il ne reste plus qu'à la rejoindre afin de former cette longue cohorte rugissante prête à en découdre au coude à coude en tête à tête.
Les voitures se mettent en place sous l'œil amusé mais vitreux, témoignage poignant des nombreux débordements de la veille, d'un Vincent R. qui préféra laisser à d'aucun la chance de pouvoir monter sur la première marche du podium. L'Aigle du Puy-en-Velay veille. Les yeux de Jean-Pierre R. eux ne s'ouvrent plus, comme ça c'est plus simple.
On évacue la grille de départ.
La tension monte.
Les bêtes s'élancent derrière le leading car.
Le départ s'effectue parfaitement à un rythme très élevé, très enlevé, très relevé, voire soulevé...
Rapidement c'est la 71 qui s'empare des commandes, mais ils ne sont pas seuls : 10 voitures sont dans le même tour au bout d'une heure, dont la 53 et la 46 de Modena Motors qui sont juste collés dans ses roues. La 89 de AGS est 4ème avec un Nicolas G. remonté à bloc. Comme disait sa femme : "l'abstinence a du bon !". La 42 de MT Racing, superbe team aux pilotes non moins superbes, dont l'élégance, le style et le raffinement, n'ont d'égal que leur talent au volant, est alors 5ème en embuscade aux côtés de la 999.
Il est bon d'assister à nouveau au ballet de ces terribles engins fascinants. Leurs robes sont superbes et leurs livrées le sont davantage encore.
La lutte est intense chez l'ensemble des protagonistes.
Certains sous-conduisent beaucoup, tandis que d'autres sur-conduisent encore plus. Du coup ceux qui pensaient être devant se retrouvent quelquefois derrière avec leurs exploits. Ce qui finit parfois par faire l'affaire des pilotes moyens.
Au final les plus rapides remportent cette première course de la saison 2015, à savoir la 71 de DNS Racing avec un poil d'avance sur la 46, et un plus gros poil sur la 999. Nous avons quand même échappé au drame puisque Mathieu V. termine 4ème, soit au pied du podium... sinon tout laisse à penser qu'il aurait grandement donné de la voix.
La 917 de Orhès Bermax est 5ème avec une belle course menée de main de maître de bout en bout, devant la 89. Certains pilotes bien intentionnés nous ont demandé instamment de souligner à l'encre rouge indélébile que la 666 de Defi Performance, termine à la 10ème place. Et que la 10ème place c'est tout de même mieux que 19ème. D'au moins 9 places. Et que la 19ème place, qui est moins bien que la 10ème de 9 places au moins, est la place, la 19ème, de la Mitjet 69 de MT Racing 4.
En bref et en guise de conclusion, c'était bon de reprendre du service !
PODIUM MITJET
2L
1 - 71 - DNS RACING 2 - 46 - MODENA MOTORS 3 - 999 - TFE
Sans attendre que le soufflet retombe, sans respiration, l'enchainement se fait avec les Fun Cup qui déboulent littéralement sur la piste, parfois comme une boule de flipper, sorte de billard électrique de notre jeunesse que les jeunes de maintenant arrivent à classer parmi les loisirs que Napoléon offrait à ses fidèles grognards, ignorants totalement le symbole de rébellion et de force contenu dans cet objet cultissime, porté aux nues par The Who.
Who ça ???
Tous trépignent d'impatience avant de monter dans la voiture, car, c'est bien connu, plus le moment approche plus l'impatience se fait grande.
Les railleries vont bon train : on se chambre de team en team, de pilote en pilote, à celui qui ira le plus vite, les menaces pleuvent, dans la bonne humeur. Seul le chrono pourra les départager.
La tradition est en tout point respectée quand le grand Jérôme D.C., l'albatros del Douro Litoral, s'apprête à monter dans sa voiture... le silence se fait ! Surtout que Pascal A. est victime d'une extinction de son bel organe. Comme souvent, nous précise immédiatement son épouse. La joie est telle que tout le monde est heureux de retrouver l'albatros mélomane... c'est dire ! Les deux première heures d'essais constituent l'échauffement du champion avant la performance ultime. Libres avant qualifs. L'ensemble du plateau découvre les nouveaux moteurs EVO 3, équipés d'un moteur VW Motorsport 2L FSI, pour son plus grand plaisir.
Plaisir de conduite décuplé et fiabilité optimisée.
41 voitures sur les 47 alignées en sont d'ores et déjà équipées.
Succès sur tous les plans. Du bonheur !
Du coup il ne manquait à cette fête que nos amis VV, Ouaouane, les p'tits Tisseau & Co., retenus pour l'occasion, mais qui auraient gouté avec délectation à cette nouvelle version adulée.
Ils nous ont manqué.
Pour les essais qualificatifs, on ne va pas vous faire la lecture d'un tableau dont nous supposons, parfois faussement, que la plupart d'entre vous sont capables de lire tout seul. Pour les pilotes sourds et aveugles, nous soulignerons néanmoins la belle pole position de la 219 de TFE avec un Laurent D. déchainé au volant, à moins que ce ne soit notre Polo international.
La bonne nouvelle de ce week-end ?
Il n'y aura bientôt plus une place disponible en Fun Cup car Polo nous a promis que tous ses enfants feraient de la Fun Cup.
Merci Polo.
2ème la 163 de Defi Perfo 1, avec un Alban P. des grands jours, juste devant la 261 de Défi Baticonfort avec Pascal A. aux commandes, qui a largement expliqué à ses deux fils, Julien A. et Julien A., qui était le patron. Tant que la hiérarchie est respectée... Quand à Jean B., il signe une superbe 4ème place sur la 259 de Mac Do SKR.
A noter, à bien noter, avant que les pneus ne prennent leurs petits pieds pour traverser la piste, avant que l'aigle du Puy-en-Velay ne perde des plumes et ressemble davantage à la gallinule poule d'eau de Notre-Dame-de-Fatima, la belle 6ème place de la 140 de SPEBI qui laissait espérer le meilleur pour Jean-Pierre R., se voyant déjà acclamé par la foule en délire avant que de gravir les deux marches le menant enfin au sacre largement mérité depuis plus de dix ans. Dix ans de privations injustes et indignes de son rang et de sa superbe, la plupart du temps causées par des partenaires peu respectueux de son statut et de ses compétences hors normes, surtout au son de Michel Sardou aux Cordeliers.
Retour du Groupe Dirob chez Zosh, immédiatement dans les dix premiers sur la 275, et ce grâce au jeune Maxime R.
Dans le Team Gruau, on est très respectueux du droit d'ainesse et du coup on s'interdit de rouler plus vite que le père, ce qui ne peut qu'être loué. Ils sont 26ème. Mais Patrick G. s'en fiche tant qu'il est devant la 115 de Pascal C. son rival et ami de circuit de toujours, son Steve Warson à lui.
Participation exceptionnelle sur cette course du Mans des Frères P. sur la 141, Ringo et Sheila, qui nous avaient plutôt habitué aux délires nogaroliens... ce qui nous laissait un an pour nous remettre !
Une visite largement en avance, nous fait très plaisir au demeurant, mais la prochaine fois nous aurons un mot de notre médecin, dispense officielle faute de quoi nous pourrions décéder d'imbibation excessive par le foie. Ils sont adorables mais représentent un réel danger pour la santé publique, ou au moins la nôtre. Adorables...
Mais dangereux !
Pour vous dire ce sont les idoles des Jérôme L. et D.C. Bref tout ceci ne servait à rien puisqu'il y a un tirage au sort. Et pour le tirage au sort il faut juste être très gentil avec Julia R. (R pour Roberts). Le plus gentil de toute façon c'est notre Capitaine Flam à nous, Didier R. l'ami de Crag, Bertrand L., et Mala, Dominique P., chef de file de la 135, venus sous le pseudonyme de Eagle Driver. C'est donc très naturellement qu'ils partent en pole. Les autres n'avaient qu'à être plus gentils.
Didier R., très gentil lui aussi, est donc légitimement à la 2ème place avec la 275. Jean B., très gentil lui aussi, est donc tout naturellement à la 3ème place avec la 259.
Et ainsi de suite...
Pour fêter l'événement, une petite collation de début de saison était prévue sous forme de garden party, avec arrosage large de la pelouse.
Franche camaraderie malgré un froid polaire digne des meilleurs goulags sibériens, et qui n'empêche en rien la ferveur et les effusions de bons sentiments en tous genres (ou presque), contre-nature ou pas. Un bon petit diner là dessus et au dodo. Enfin presque...
Ceci est valable si vous avez de saines fréquentations.
Définitivement les Frères P. ne constituent en rien de saines fréquentations, alors même que ce sont de tout à fait charmants garçons. Certains l'ont appris au péril de leur vie. Alors que les cons gênèrent à peine le bon déroulement de la soirée, celle-ci fut largement appréciée par l'ensemble des congénères.
Le lendemain le soleil se lève !
A peine... voire pas !
Du tout !
Plafond bas.
Gris.
Sans pluie.
Pas chaud.
Voire froid...
Très froid !
Voire très très froid.
Du moins pour ceux qui sont dehors...
Tout le monde est à l'heure. La mise en grille s'effectue parfaitement.
Un avis de recherche est lancé pour certains pilotes.
Un avis de décès est prononcé immédiatement pour d'autres compte tenu des circonstances lors desquelles ils ont disparu.
Des magnoliaaaaaaaaaaas par centaiiiiiiiiiiiiiiines...
Tout est bien, tout est beau, tout est aligné.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Ensemble ils quittent la grille
S'élançant tremblant derrière le leading car.
C'est le départ. Comme vous pouvez le voir sur les superbes images réalisées par notre réalisateur qu'Hollywood nous envie, notre Tybo M. international (pas pour Mabuse mais bien pour Maudit... un vrai belge comme on en fait plus, et c'est tant mieux), instantanément ou presque les meilleurs prennent la tête (que les mauvais se rassurent eux aussi de temps à autre...).
La 261 s'installe en leader devant la 199 du Groupe Lemoine et la 56 de M3M PVI. La 275 et la 259 forment le quinté. Après une heure ils sont toujours 14 dans le même tour.
Il fait toujours aussi froid.
Le soleil brille par son absence.
Et c'est ainsi que les heures commencent inexorablement à s'égrener.
Pour tenir le suspense, nous sommes contraints de faire comme les bébés : nous mangeons toutes les deux heures.
Gestion du stress colossal qui nous étreint.
Aux vues des photos, vers lesquelles nous vous renvoyons volontiers, il s'est passé des choses étranges sur la piste...
En tout cas pas recommandées par notre cher ami Jean-Pierre Beltoise, trop tôt disparu, dans sa formation "conduire juste". Au bout de deux heures, quelques cartes sont nécessairement redistribuées :
la 199 et la 261 bataillent toujours,
la 219 est là avec la 140 qui n'a pas encore croisé les pneus,
mais il est des certitudes avec lesquelles il faut compter.
La 9 Italia est 5ème.
La 60 est beaucoup plus lente qu'à l'ordinaire, puisque leur pilote numéro uno était indisponible, obligé de faire une pige en Australie pour Bernie. Il est comme ça Olivier P. Il a tout de même eu la délicatesse de vous offrir à tous de superbe bandeaux de pare-brise Cofigex, qui rappelons-le est à l'expertise comptable ce que Baticonfort est à la construction d'habitats.
Devant ça roule vite, voire très vite.
Au milieu ça roule moins vite.
Et vers la fin ça roule plus doucement quand même.
Du coup les premiers sont arrivés premiers, et les derniers sont arrivés derniers.
C'est ainsi que la course est résumée par notre grande philosophe, dont nous tairons le nom, secret professionnel oblige, avec la même finesse d'analyse que lorsqu'elle réalise le tirage au sort. Que pouvons nous ajouter si ce n'est quelques billevesées et railleries supplémentaires, dont l'objectif est de vous distraire et de vous faire perdre un temps précieux comme d'ordinaire.
Comprenez aussi que si vous voulez que l'on parle de vous dans les compte-rendus vous devez être remarquables (et surtout remarqué !) partout mais sauf sur la piste... Déçus qu'ils vont être les nouveaux qui s'attendaient à une prose enlevée relatant leurs exploits perpétrés sur l'asphalte brulant du Mans. Ces exploits là, car on peut qualifier ces moments de bravoure d'exploit, sans usurpation aucune, ni même une pointe d'exagération, n'intéressent à peu près que ceux qui sont entre le siège et le volant... et encore !
Ce qui nous amène déjà bientôt à l'arrivée puisque le directeur de course nous fait signe qu'il reste un tour à réaliser au leader. Trois voitures sont dans le même tour : la 261 qui dispose d'une certaine avance sur la 199, qui dispose d'une avance certaine sur la 219, qui dipose d'une certaine avance sur la suivante, etc. Il s'en est fallu de peu que la 259 ne monte sur le podium... une place en fait ! Pareil pour la 44 de JAC Motors, mais de deux places. Pareil pour la 163, mais de trois places. Idem pour la 274 du Team Allure, mais de 4 places...
Message personnel de la 60 de Defi Perfo Javaiunplujolinomkanolivierroulait 2, à destination de Jérôme L. et Cyril S. : "si vous aviez joué la course on vous aurait dosé !" Ce qui n'est pas très élégant (on est comme ça dans le Douro) mais le message n'en est pas moins clair.
La 135 est 9ème, ils ont passé en tous points un excellent week-end, et ils en profitent pour remercier Julia R. comme il se doit.
Pour leur première course de Fun Cup, la 192 du team SRP (qui n'a rien à voir avec le Service Régional de Police don't panic !!!) termine 12ème et heureux, à l'image de la 45 du Team Ludo qui est 20ème et ravi.
Les filles du Team Gruau signalent que si la voiture termine si loin, elles n'y sont pour rien, certains maillons faibles masculins de l'équipage ont tout fait pour s'auto-mutiler...
Un peu comme la 140 sur laquelle nous jetterons un voile pudique afin de ne pas choquer les âmes sensibles, ni décevoir les habitants du Puy-en-Velay fidèles supporters de la Fun Cup.
Philippe P. de la 142 du clan des Opalines nous a demandé instamment de bien mettre en avant le fait que, ce week-end particulièrement, il avait réellement éclaté le chrono. C'est tout !
La 141 de Ringo et Sheila termine 21ème et ça c'est un miracle !
Un vrai !
On ne parlera pas de Benoît B. de S-Team parce qu'il ne roulait pas ce week-end.
Ma parole, nous étions réellement ravis de tous vous retrouver et de passer cet excellent week-end de retrouvailles en votre compagnie.
C'était trop bon, et forcément ce fut trop court !!!
Pour les meilleurs, la suite approche à grands pas surtout vu la rapidité d'exécution du compte-rendu (comment peut-il mettre aussi longtemps pour pondre un truc de ce niveau... ??? ), et ce sera à Dijon.
Pour que l'ambiance persiste, le clan des Opalines a prévu d'abreuver abondamment l'ensemble du paddock pour la course de Dijon et de vous faire découvrir l'ensemble des merveilles de leur production : dégustation de Bourgogne pour tout le monde (et un peu de vente à prix d'ami, pour rendre service...).